"On n'a pas de complexe d'infériorité": Haise évoque les ambitions de Lens pour la deuxième partie de saison

Avec 36 points avant la 16e journée de Ligue 1, le Racing Club de Lens, 2e du classement, est promis à l'Europe. D'après les statistiques, toutes les équipes avec un tel bilan comptable à ce stade du championnat ont terminé sur le podium. Mais le club est-il prêt à assumer ce nouveau statut? "On ne se cache pas", répond Franck Haise, invité mardi soir de Rothen s'enflamme sur RMC.
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À sa manière, c'est-à-dire avec beaucoup de prudence dans ses mots, l'entraîneur et manager général du RC Lens assure avoir l'ambition de garder cette place directement qualificative pour la Ligue des champions: "On est heureux de ce qu'on fait, on va continuer à le faire. On a toujours été ambitieux. Après, on ne le crie pas. L'ambition, ce n'est pas forcément que dire qu'on veut être européen ou à cette place. L'ambition, c'est dans le quotidien. Je vois toujours mon groupe ambitieux dans le travail au quotidien et prendre du plaisir. C'est le plus important. (...) 36 points au bout de 15 journées, c'est une dynamique de champion, on sait qu'on n'est pas armés pour ça. Mais on va essayer de rester le plus haut possible, ça c'est sûr".
"On doit être un club humble"
Pour Jean-Michel Larqué, membre de la Dream Team RMC Sport, la réserve de Franck Haise peut être perçue comme une peur de décevoir. L'intéressé considère que ce n'est pas incompatible avec la volonté d'aller chercher des résultats: "On doit être un club humble. C'est un club qui a connu beaucoup de tumulte pendant des années. (...) L'ambition, elle est toujours à démontrer sur le terrain. C'est la seule vérité. On sait où on est, on n'a pas de complexe d'inferiorité, on n'a pas de complexe de supériorité non plus. On sait de quoi on est capable".
"Les discours sont toujours faciles à faire, mais ce ne sont pas les discours qui m'intéressent, conclut-il. Je ne cache pas qu'on a envie de jouer l'Europe, je l'ai encore dit dans L'Équipe aujourd'hui. Par contre, on veut le faire avec notre état d'esprit, notre façon de faire et ce n'est pas en ayant de grands discours. Le plus important, ce sont les actes, beaucoup plus que les paroles. Des gens qui parlent, j'en ai connu beaucoup. Il y en a plein dans le football. Mais ceux qui sont dans les actes au quotidien, il y en a moins".