Où va l'OM ?

Plus que jamais englué dans la deuxième partie de tableau après son résultat nul à Toulouse samedi (0-0), l'OM est-il réellement capable de relever la tête ? Les statistiques, inquiétantes, n'incitent guère à l'optimisme.

Au moins, l’OM ne perd plus. Cinq matches consécutifs sans défaite toutes compétitions confondues, les Olympiens n’avaient jamais réalisé une telle série depuis la reprise. On se console comme on peut. En ne ramenant qu’un point de Toulouse (0-0) samedi, les Marseillais voient l’écart avec leurs supposés rivaux grandir encore un peu plus. « Ça devient inquiétant, soupire Souleymane Diawara. On ne gagne pas. On ne fait que des matches nuls. » Six au total. Et toujours une seule victoire (2-0 contre Evian en septembre). Réduits à dix à l’heure de jeu après l’expulsion de Charles Kaboré, l’OM se satisferait presque pourtant de ce résultat nul : « Compte tenu des circonstances, c’est un bon point », affirmait Didier Deschamps au Stadium.
L’entraîneur marseillais qui fêtait samedi ses 43 ans n’était pourtant pas d’humeur à sortir les confettis. Il fut même très agacé lorsqu’on l’interrogea sur la 14e place de son équipe, et d’une hypothétique qualification en C1 l’an prochain : « Ce n’est pas la peine de parler de Ligue des champions en ce moment, a-t-il lancé. On verra où on se situe à la trêve. Parler du classement n’a pas trop de sens. » Tout aussi remonté, Souleymane Diawara, lui, ose évoquer le sacre national. « Si on veut prétendre au titre, il va falloir se bouger le c… », assure le Sénégalais.

11 tirs cadrés en 3 matchs

Si les Phocéens n’ont pas encaissé de but en déplacement, une première cette saison, ils n’ont pas non plus été capables de marquer. Inquiétant surtout si l’on ajoute qu’ils ont cadré 11 tirs en trois matches (VA, Brest et donc Toulouse), soit autant que face à Evian (2-0) pour leur unique succès de la saison.
Ces chiffres alarmants, mais en parfaite adéquation avec un jeu souvent insipide, interpellent quant à la faculté de réaction des partenaires de Diawara. Plus proche de la zone de relégation que du podium, l’OM peut-il se permettre de viser les sommets ? « Il faut toujours regarder vers le haut, assure Diawara. Continuons à bosser pour remporter le prochain match. » Après Arsenal en Ligue des champions, ce sera contre Ajaccio, samedi au Stade-Vélodrome.
Pour garder espoir, les Phocéens peuvent jeter un coup d’œil dans le rétro. En 2007-08, l’OM comptait en effet sept points après dix journées, soit deux de moins que cette saison. Après l’arrivée du pompier Gerets, ils avaient fini à la 3e place derrière Lyon et Bordeaux. Mandanda, Kaboré, Valbuena et Benoît Cheyrou, les quatre rescapés de cette remontée fantastique, pourront toujours le rappeler à leurs partenaires.

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Pas d'impact MLD ?|||

Jeudi, Margarita Louis-Dreyfus, la propriétaire de l’OM, a rencontré les joueurs olympiens. Son objectif ? Leur remonter (gentiment) les bretelles, et rappeler l’obligation de résultats quand on porte le maillot de l’OM. Message visiblement mal reçu par les Marseillais, toujours aussi timorés à Toulouse (0-0). Son discours n’aurait donc eu aucun impact sur les troupes de Didier Deschamps ? A demi-mot, Souleymane Diawara n’est pas loin de le penser : « Elle a dit ce qu’elle avait à dire, souligne le défenseur central de l’OM. Nous, on essaye déjà de se concentrer sur ce qu’on doit faire et ce n’est pas évident. On ne se mêle pas trop de ce que dit Margarita. Le plus important est de gagner nos prochains matches. Ce qu’il se passe en coulisse ne nous regarde pas. »