Paris à bout de souffle

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La trêve internationale ne pouvait pas mieux tomber pour le PSG. Emoussés pas l’accumulation des matches, les Parisiens vont avoir quinze jours pour se refaire un physique et un moral avant la venue de Nice au Parc des Princes. « On va profiter d’une vraie de cette coupure pour retrouver de la fraîcheur physique et psychologique, appréciait Paul Le Guen a l’issue de la gifle reçue dimanche à Toulouse (4-1). Il faut être conscient de nos forces mais aussi des choses à travailler. Il faut cogiter sur les raisons de la défaite, sans se voiler la face. »
Etrillé au Stadium une semaine après sa déconvenue contre Marseille à domicile (3-1), le club de la capitale paie la note d’un effectif plus restreint que ses rivaux. Même si son entraîneur refuse d’invoquer la fatigue comme raison principale des deux défaites : « Je fais tourner l’effectif. Je ne veux surtout pas qu’on se réfugie derrière ce genre d’excuses. On perd parce que Toulouse était meilleur et qu’on n’a pas su répondre. »
Certes, mais la façon dont les Parisiens ont été dominés dans l’impact interpelle sur l’état des troupes. Ceara décline sérieusement, Giuly pèche dans la percussion et le duo Clément-Makelele ne pèse plus dans l’entrejeu. Alors que Mamadou Sakho enchaîne les pépins, Sylvain Armand s’est fait une entorse au genou gauche qui pourrait signer la fin de sa saison.
Paris attaque donc le sprint final sur la jante. « En ce moment, on n'a pas les ressources pour remonter les buts rapidement encaissés. Nous n'avons pas énormément de joueurs non plus, ce qui est un peu inquiétant. Il faut que l'on se régénère, que l'on retrouve des forces pour aborder les prochaines semaines », explique Le Guen. « On n’est pas morts, assure pourtant Sammy Traoré. Tout s’est resserré devant et notre marge de manœuvre est limitée. On va retenir les erreurs de ce match et vite se projeter sur la réception de Nice. Le groupe restera uni quoi qu’il se passe. On a pris une bonne claque, de laquelle il va falloir se relever. » Retombé à la sixième place sept jours après avoir eu l’occasion de prendre la tête, Paris est bien placé pour savoir que la route tourne vite cette saison.