RMC Sport

Paris a encore du boulot

Bafé Gomis et Mamadou Sakho

Bafé Gomis et Mamadou Sakho - -

S’il permet au PSG de ne pas être décroché par Montpellier, le nul arraché à Lyon (4-4) samedi soir a mis en relief les principaux chantiers du club de la capitale. A quelques encablures du sprint final, Paris se cherche encore.

A GARDER. Le caractère, la renaissance de Hoarau, le métronome Motta
Le PSG s’est certainement découvert une âme sur la pelouse de Lyon. Il suffisait d’ailleurs de voir les scènes de liesse après l’égalisation finale (4-4). « On a montré beaucoup de caractère, confirmait Mamadou Sakho. Un groupe est en train de se créer. On sentait qu’on pouvait revenir au score et même l’emporter car on se procurait beaucoup d’occasions. » Deux d’entre elles ont été converties par Guillaume Hoarau. Le Réunionnais a encore sorti son club d’un mauvais pas, une semaine après l’avoir fait devant Montpellier (2-2). Son jeu, tout en pivot et en décrochage, s’inscrit plus dans le collectif que celui de Kevin Gameiro. Arrivé dans les dernières heures du mercato d’hiver, Thiago Motta, lui, n’est toujours pas descendu de son petit nuage. Le milieu international brésilien joue toujours aussi juste, étale une palette technique toujours aussi complète et bonifie toujours autant l’entrejeu parisien.

A TRAVAILLER. L’animation, la forme des anciens de Palerme
A Lyon, Carlo Ancelotti avait fait le choix d’abandonner son arbre de Noël pour un 4-4-2 censé redynamiser son secteur offensif. Avec quatre buts marqués, le technicien italien pourrait se dire que cet essai était plutôt réussi. Mais en réalité, Paris, avant sa furia en fin de partie, a surtout brillé par intermittence. Visiblement, les joueurs peinent encore à assimiler les exigences tactiques de l’Italien. A quelques encablures du sprint final, le PSG se cherche toujours. Certains de ses éléments aussi. Il y a une semaine, Javier Pastore manquait un but presque tout fait contre Montpellier. A Lyon, il a tenté mais n’a jamais pesé sur la rencontre. A sa décharge, la recrue la plus chère de l’histoire de la L1 revient de blessure. Salvatore Sirigu, lui, ne sort pas de l’infirmerie. Mais l’ex-gardien de Palerme a un peu perdu de sa superbe. S’il n’a pas été aidé par sa défense à Lyon, il n’a pas été décisif non plus.

A REVOIR. La défense, le cas Gameiro
Six buts encaissés lors des deux dernières journées, devant Montpellier (2-2) et à Lyon (4-4) : pas besoin de chercher plus loin, c’est bien derrière que le bât blesse au PSG. Meilleure arrière-garde de L1 juste avant, la défense parisienne est devenue très poreuse. Le manque d’automatismes entre Alex et Sakho, de même que le niveau fluctuant de l’international français, peuvent être un début d’explication. Mais c’est surtout la naïveté défensive des Parisiens sur coups de pied arrêtés qui interpelle. « Les cinq derniers buts qu’on a pris étaient sur coups de pied arrêtés, observe Sakho. Là, on en a encore pris trois. C’était un match un peu étrange. »Un match que Kevin Gameiro n’a pas marqué de son empreinte. Entré en jeu en seconde période, le Lorientais s’est encore signalé par une nouvelle occasion manquée (86e). Pas de quoi inciter Ancelotti à le titulariser le week-end prochain contre Ajaccio.