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Paris champion, entre joie et tension

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Si les joueurs parisiens ont fêté comme il se doit leur titre de champion de France à Gerland (1-0), certaines sur la pelouse comme dans le vestiaire n’ont pas manqué de rappeler les tensions qui ont rythmé la saison du PSG.

David Beckham heureux comme s’il venait de remporter son premier titre de champion d’Angleterre avec Manchester United, Mamadou Sakho presque nu dans les couloirs de Gerland, Carlo Ancelotti le poing rageur et des trémolos dans la voix. Les Parisiens se sont lâchés. Enfin ! Il est 23 heures passées et le PSG vient d’être officiellement sacré champion de France pour la 3e fois de son histoire. Après 19 ans d’attente, les Parisiens sont ivres de joie. Très vite, une ronde réunissant tous les joueurs s’improvise sur la pelouse. Les accolades et les cris s’enchainent. Thiago Silva, suspendu, est comme un gamin. Puis Zlatan s’en va offrir son maillot aux supporters, provoquant une bousculade monumentale. Difficile de savoir dans quel état son très heureux propriétaire l’aura récupéré…

Puisqu’il s’agit d’une soirée historique pour Paris, Jérémy Ménez, le héros-buteur du soir, affiche un très large sourire. Nicolas Douchez, lui, n’oublie pas « d’embrasser » un autre joueur à l’autre bout du monde. En Chine, plus précisément. Ce joueur, c’est son ancien partenaire Guillaume Hoarau. Nene, parti cet hiver comme le Réunionnais, n’a pas eu droit au même hommage.
De son côté, à chaud, Carlo Ancelotti, très ému, trouve la lucidité pour ne pas se faire piéger sur son avenir personnel. « On va parler avec le club dans le calme et la tranquillité quand le championnat sera fini », glisse malicieusement l’Italien au micro de Canal+.

La colère de Zlatan

Puis, c’est le retour au vestiaire. Euphorique, bien sûr. Enfin, pas pour tout le monde. Alors que les Parisiens chantent à tue-tête et qu’Ezequiel Lavezzi ne lâche pas sa bouteille de Champagne, Zlatan Ibrahimovic fait son apparition… comme aux plus mauvais soirs. Son « altesse » suédoise est semble-t-il lassée d’attendre pour le contrôle anti-dopage. Après une tape amicale de Leonardo puis d'un membre du club, « Ibra » -le regard noir- s’emporte verbalement en direction de son dirigeant qui tente, visiblement, de s'interposer et calmer les esprits de son joueur. Gros malaise. Et conséquence immédiate de la gueulante de Zlatan, le vestiaire parisien perd 50 décibels l’espace de quelques secondes !...

Scène surréaliste, aussi, au centre de la pelouse de Gerland où Gameiro, Jallet, Sakho, Douchez Matuidi, Chantome, Armand, bref, « les Français » de l’effectif parisien prolongent le plaisir. Assis dans le rond central avec une réplique du trophée, ils dégustent quelques bières. Juste heureux. En observant ces belles images, difficile pourtant de ne pas y voir le symbole d’un vestiaire divisé en deux durant toute la saison.

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Aurélien Brossier