Paris dans l’inconnu

Le PSG entame sa nouvelle saison samedi contre Saint-Etienne - -
Capable du meilleur (vainqueur de la Coupe de France) comme du pire (médiocre 13ème place), le Paris St-Germain vise comme chaque année le haut du tableau. Un dessein naturel au vu de son statut et de ses joueurs, mais presque fantaisiste si l’on se fie aux statistiques du club de la capitale ces dernières saisons, miné par d’incessantes crises sportives ou structurelles.
Logiquement, le discours des dirigeants, joueurs et entraîneur est tout en retenue. « Faire un parcours en Europe League et retrouver les hauteurs du championnat plutôt que la 13e place », annonce le président Robin Leproux, qui sait cependant au fond de lui que le PSG ne peut se satisfaire d’une saison vierge. Il y a un an à peine, l’actionnaire principal Sébastien Bazin demandait la qualification « tous les ans » en Ligue des Champions. Aussi continentale soit-elle, la participation à l’Europa League grâce à sa victoire en Coupe de France ne pourra pas tenir lieu de placebo.
Un état d’esprit nouveau
En attendant l’heure de vérité dès samedi face à Saint-Etienne, la phase de préparation augure de lendemains qui chantonnent. Les hommes d’Antoine Kombouaré l’ont achevée invaincus. (4 victoires et 2 nuls). Ils ont même trouvé le temps de montrer par moments un jeu alléchant et un état d’esprit nouveau. Pour preuve, les deux buts dans le temps additionnel contre Porto (1-0) puis la Roma (1-1) lors du Tournoi de Paris le week-end dernier. Un signe pour Antoine Kombouaré : « C’est une énorme satisfaction. Même si ce ne sont que des matchs amicaux, tous sont télévisés. Ca met une pression supplémentaire. Or, on fait des matchs solides : peu de buts encaissés et on va de l’avant. Il nous manque à être plus efficace devant le but adverse… ». La défaite contre Marseille dans le Trophée des Champions (0-0, 5-4 t.a.b) est venue rappeler que les vieux démons ne sont jamais loin.
Dernière interrogation, l’accueil et le soutien du public suite au « plan de pacification » de Robin Leproux. La disparition des groups de supporters qui occupaient les deux virages ôtera certainement un poids sur les épaules des joueurs. Avec ces mesures, c’est aussi une bonne partie de leurs fans les plus inconditionnels et la chaleur de leurs encouragements qui pourraient manquer aux Parisiens. Le président veut croire que les résultats et le « jeu spectaculaire » les ramèneront et attireront un public plus familial au stade. Une politique à quitte ou double.
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Note à l’attention du pôle recrutement : penser à dégraisser ! Le PSG a déjà déboursé 9 millions d’euros pour recruter Nenê et Mathieu Bodmer. Mais pour ce faire, Colony Capital a dû puiser sur ses deniers personnels. Car les banques sollicitées ont quasiment refusé d’accorder un prêt au club de la capitale. L’actionnaire américain a ordonné d’être remboursé. Du coup, Paris doit vendre ses gros salaires. Problème : le marché est amorphe, les indésirables Giuly, Kezman et Rothen toujours là. Quant aux convoités Sessegnon et Hoarau, le PSG n’est pas prêt à s’en séparer. Un véritable casse-tête pour Alain Roche, le responsable de la cellule recrutement, qui l’estime clos. Alors qu’Antoine Kombouaré rappelait il y a une semaine qu’il avait besoin d’un défenseur central…