Paris joue à se faire peur

Auteurs d'une première mi-temps calamiteuse, les Parisiens ont ramené un point d'Evian (2-2) dimanche après-midi lors de la 6e journée de championnat. Après six succès de rang, le club parisien descend de son nuage.

« Tout le monde pense qu’on va gagner 5-0, alors restons humbles. » Antoine Kombouaré avait raison de se méfier de ce déplacement au Parc des Sports d’Annecy. Malheureusement pour lui, son message n’est visiblement pas passé auprès de ses joueurs. Sur la pelouse du promu Evian-Thonon-Gaillard, les Parisiens ont été très loin d’afficher le niveau d’un candidat au titre. Après six victoires consécutives toutes compétitions confondues, le PSG, 5e, marque le pas. Et pourrait même inquiéter…

Malmenés durant une première mi-temps catastrophique, ils ont en effet été cueillis à froid par une formation haute-savoyarde culotée et réaliste. Habilement servi par Sagbo, l’ancien… Parisien Jérôme Leroy (4e) profite d’un Sylvain Armand aux fraises pour tromper Sirigu (1-0, 4e). Toujours aussi peu inspiré, l’ancien Nantais, défaillant en défense centrale aux côtés de Lugano, commet une faute grossière sur Sagbo dans la surface de réparation. L’avant-centre d’Evian se charge lui-même de transformer le pénalty (2-0, 21e). « On fait la plus difficile des entames de match, affirme Antoine Kombouaré qui a néanmoins tenu à tenir un discours positif à l’issue de la recontre. Il y a encore pas mal de boulot mais j'ai aimé l'envie d'aller de l'avant de mes joueurs. C'est un bon point de pris. Avec un peu plus d'efficacité, on aurait pu faire mieux. Il ne faut jamais renoncer. »

Les remplaçants font la différence

Si un nouvel exploit personnel de Pastore juste avant la mi-temps (43e, 2-1) redonne le moral aux troupes parisiennes, nul doute que l’entraîneur parisien a dû faire trembler les murs du vestiaire à la pause. Maladroits, souvent individualistes et, pour couronner le tout, très mal organisés, les Parisiens se sont montré sous leur mauvais jour à Annecy. On a même vu Nenê et Ménez échanger quelques mots doux après un raté du Brésilien. Le début de la guerre des égos ?

Alors que la formation parisienne a souvent été coupée en deux, les attaquants de la capitale n’aiment visiblement pas défendre. Ou en tout cas défendent mal. Heureusement pour eux, les remplaçants, Erding et Bodmer en tête, savent faire la différence. Sur un corner de Ceara, le premier dévie de la tête pour le second qui marque à bout portant (2-2, 81e). Le PSG ramène un match nul d’Evian mais perd deux points précieux dans la course à la Ligue des champions. Rachat attendu mercredi contre Nice au Parc des Princes.