Paris ne doit pas perdre le Nord

Relégué à 5 points de Montpellier, le PSG est dans l’obligation de l’emporter à Lille, ce dimanche (21h), s’il ne veut pas être décroché dans la course au titre. Pas simple quand l’atmosphère autour de l’équipe n’est pas si sereine.

Des grands matchs, Carlo Ancelotti en a joué beaucoup. L’entraîneur italien en a aussi dirigé un grand nombre, que ce soit sur le banc de la Juventus, de l’AC Milan ou de Chelsea. Alors, même si ce déplacement à Lille est sans doute le plus important pour lui depuis son arrivée sur le banc du PSG, l’Italien n’en fait pas un monde. « Je ne pense pas que cela soit le match le plus important de ma carrière », glisse-t-il en référence aux propos de Nene, qui déclarait le contraire cette semaine. Mieux, le technicien parisien estime que ce déplacement au Stadium Nord n’est pas décisif dans la course au titre de champion de France. « Je ne pense pas qu’il soit décisif. Il est très important, souligne-t-il. Lille a aussi la possibilité de terminer 2e et de gagner le titre. »

Si l’entraîneur du PSG veut dédramatiser ce choc de la 34e journée entre le 2e et le 3e de L1, c’est sans doute que l’atmosphère qui règne autour du club devient un peu oppressante. Peu présent auprès de l’équipe première ces derniers jours, Leonardo fait planer le doute sur son avenir. Le directeur sportif du PSG est ainsi annoncé avec insistance de retour en Italie, où sa femme aurait décidé de s’installer définitivement. « Je suis sûr qu’il va rester ici, tempère Ancelotti. Je ne crois pas les rumeurs. Il y en a beaucoup à cette période. » Des rumeurs qui touchent aussi le futur recrutement du club de la capitale.

Ancelotti : « « Montpellier a gagné, pas de chance pour nous »

En voyage au Brésil la semaine passée, Leonardo aurait travaillé sur les possibles arrivées de deux ou trois joueurs. Le Brésilien aimerait agir rapidement pour que son mercato d’été soit bouclé au plus vite. Pas forcément la meilleure façon de laisser son groupe vivre dans la sérénité. Plus titulaire depuis la 29e journée et le match face à Bordeaux (1-1), Mamadou Sakho semble de plus en plus frustré. « Aujourd’hui, avoir un joueur qui n’est pas heureux parce qu’il ne joue pas n’est pas un problème », lance toutefois Ancelotti.

Si les Parisiens devront faire face à Eden Hazard, longtemps incertain mais finalement dans le groupe lillois, ils pourront toutefois compter sur le regain de forme de Javier Pastore. Buteur lors du large succès contre Sochaux (6-1), l’Argentin avoue « se sentir beaucoup mieux ». Un retour en grâce qui ne sera pas de trop pour essayer de réduire l’écart avec Montpellier, leader avec 5 points d’avance grâce à son succès à Toulouse (1-0), vendredi, en match avancé. « Montpellier a gagné, pas de chance pour nous, s’amuse Ancelotti. Nous devons aller à Lille pour gagner, mais cela aurait été la même chose si Montpellier ne l’avait pas emporté ». Tout autre résultat qu’une victoire ferait cependant beaucoup moins sourire l’entraîneur parisien.

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Montpellier, au-dessus des étoiles ?|||

Grâce à sa victoire à Toulouse vendredi (1-0), Montpellier est assuré de disputer, au moins, le tour préliminaire de la prochaine Ligue des champions. Tellement évident que les Héraultais ne se sont pas éternisés sur ce qui constitue pourtant un sacré exploit. Leaders avec 5 points d’avance sur le PSG (et un match en plus), René Girard et ses hommes visent désormais la marche suivante, à savoir le titre de champion de France. « On va tout faire pour être champion, assure Henri Bedimo. On va attendre le match du PSG à Lille et on pourra voir après ». Une ambition partagée par Olivier Giroud. « Ça sent bon, concède, optimiste, le buteur du MHSC. Venir gagner à Toulouse, ce n’était pas une mince affaire. On a mis la pression sur Paris. On va attendre que Lille fasse un bon résultat contre eux. On nourrit beaucoup d’espoir. On montre depuis quelques mois qu’on est une équipe capable d’accrocher ce titre. » Longtemps raillés pour leur frilosité, les Montpelliérains avancent cette fois à visage découvert. Et plus motivés que jamais.

Alexandre Alain avec Loïc Briley