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Paris retrouve des couleurs

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Tout en maîtrise, le PSG s’est imposé à Nice (0-3), réduit à dix en fin de partie. Le club de la capitale efface sa contre-performance à domicile contre Lens (0-0) et suit le sillage tracé par Lyon et Marseille, vainqueurs la veille.

La prière d’Antoine Kombouaré a finalement été entendue. Ecœuré à l’aller par le numéro d’équilibriste de David Ospina sur sa ligne, l’entraîneur du Paris Saint-Germain souhaitait, de tous ses vœux, ne pas voir son équipe rencontrer « un grand Ospina » ce dimanche, lors des retrouvailles au Ray des deux formations en Ligue 1. Le Colombien n’a pas démérité face aux assauts répétés des joueurs de la capitale, mais le dernier rempart niçois a dû, comme ses partenaires, s’incliner devant la machine francilienne, solide en première période. Et carrément euphorique en seconde.

« Nous étions venus pour gagner, confie un des buteurs franciliens de l’après-midi, Ludovic Giuly. Nous étions bien concentrés. Nous avons eu, aussi, beaucoup d’occasions. On s’est fait plaisir. » Le tout au détriment d’Aiglons qui n’avaient plus perdu chez eux face aux Rouge et Bleu depuis sept ans. « Nous avons proposé de bonnes séquences, analysera Anthony Mounier dans le vestiaire azuréen, mais nos erreurs ont été payées cash. » Il est vrai que Giuly, de la tête, ne s’est pas fait prier pour punir un oubli de marquage de Digard (24e). Avant qu’Hoarau (44e), parfaitement servi par Nenê, ne fasse étalage de sa technique et glace les tribunes du Ray.

Giuly : « On a repris le train en route »

Le voyage polaire en Biélorussie et le nul obtenu jeudi sur la pelouse du BATE Barisov (2-2) en 16e de finale de la Ligue Europa auraient pu avoir des effets secondaires sur le jeu et l’enthousiasme du PSG. Il n’en a rien été. Paris passe plutôt la surmultipliée en seconde période. N’en déplaise à Ospina, décisif devant Nenê mais impuissant sur la frappe, dans la foulée, d’Armand dans sa surface (74e).

Encore aux affaires devant Giuly (71e) et Nenê (82e) en jambes mais pas réaliste, le portier pisté par le PSG en vue de la saison prochaine aura évité aux siens, réduit à dix après l’expulsion de Diakité (79e), de vivre une soirée cauchemar. Et, contrairement à son one-man-show du Parc des Princes, il n’aura pas privé cette fois, les Parisiens d’un succès mérité. Ô combien important dans la course au titre. « Il ne fallait pas laisser partir les équipes de devant, savoure Ludovic Giuly. On a repris le train en route avec la manière et des buts. » Le nul à Lens ? La défaite à Rennes ? Oubliées. Paris a su se remettre dans le rythme, celui de Lyon et de Marseille, vainqueurs samedi. Pas celui de Lille, surpris à Montpellier (1-0). Lundi matin, le PSG pointera à quatre longueurs du leader nordiste. Avec de sacrés arguments à faire valoir. Dix-septièmes et toujours menacé par la zone de relégation, Nice, de son côté, s’attend déjà, de l’aveu d’Anthony Mounier, à disputer une finale chaque week-end.

Alix Dulac avec Dominique Poulain à Nice