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Paris s'en contente

Sakho, Nenê, Pastore et Ménez

Sakho, Nenê, Pastore et Ménez - -

Pas vainqueurs, mais pas perdants non plus, les Parisiens préfèrent ne retenir que le positif du match nul arraché dimanche soir contre Montpellier au Parc des Princes (2-2). Une prestation en demi-teinte qui n’inquiète pas outre mesure les hommes d’Ancelotti, toujours en tête de la Ligue 1.

A cinq minutes près, le PSG aurait été dans une situation des plus inconfortables dans l’optique du titre. Après le but de John Utaka (82e), le club de la capitale se voyait dépassé par celui de Louis Nicollin avant un déplacement à hauts risques du côté de Gerland. Guillaume Hoarau a donc enlevé une énorme épine du pied à sa formation en sauvant les meubles, mais pas les doutes qui entourent la qualité de jeu actuelle de son équipe. Rarement, elle est parvenue à bousculer une défense héraultaise bien en place et qui a parfaitement contenu les assauts du triangle Nenê-Gameiro-Ménez. Mis à part le coup de canon d’Alex sur coup-franc (41e) et le but de Hoarau sur un éclair de l’ancien sochalien, le portier du MHSC Geoffrey Jourdren a passé une soirée tranquille.

Face à leurs difficultés dans l’animation offensive, les joueurs parisiens ont préféré souligner les ressources mentales qui leur ont permis de revenir dans la partie. « On a eu du caractère en fin de match. On a jamais rien lâché et c’est ce qui nous a permis d’aller chercher ce deuxième but », déclarait Nenê. Même son de cloche pour Mamadou Sakho : « On a su réagir et montrer beaucoup de caractère en fin de rencontre », lâchait le capitaine parisien. Était-il déçu de ce résultat face au dauphin ? Le jeune taulier du PSG répondait avec aplomb : « Paris est toujours en tête du championnat. Cela reste donc un résultat positif ». CQFD…

Sirigu : « Impossible de devenir une grande équipe en 6-7 mois »

Si la charnière Sakho-Alex s’est avérée solide et efficace dans l’ensemble, les carences du PSG se trouvaient plutôt devant, notamment dans les 30 derniers mètres montpelliérains. A plusieurs reprises, les Parisiens se sont montrés incapables de trouver Gameiro, abusant le plus souvent de longs ballons imprécis, à contretemps des appels de l’ancien lorientais.

Le vécu collectif encore trop récent revenait alors régulièrement dans les bouches parisiennes pour expliquer ces imprécisions dans le dernier geste. Pour Salvatore Sirugu, « on ne peut pas construire une grande équipe avec des automatismes parfaits en seulement 6-7 mois. Mais on joue bien et on cherche à faire participer tout le monde dans le jeu ». Mamadou Sakho tirait dans le même sens : « Il y a beaucoup de nouveaux joueurs et il faut leur laisser le temps de s’adapter au jeu collectif, ce qui est logique. Malgré tout cela, on est premiers donc chapeau à l’équipe ».

L’heure est donc à l’optimisme côté parisien alors que souffle plus que jamais la menace montpelliéraine. Une méthode Coué à défaut de mieux : peut-être une autre facette du PSG d’Ancelotti…