Paris, un statut à assumer

Plus gros budget de Ligue 1, meilleur effectif tant quantitativement que qualitativement, Paris est appelé à régner cette saison sur l’Hexagone. Et cette domination que tout le monde attribue au club de la capitale doit commencer dès ce samedi (21 heures) devant Lorient.

« L’histoire dit effectivement que Lorient a gagné ici il y a un an. » Le 6 août 2011, Carlo Ancelotti n’était pas encore sur le banc parisien pour vivre la première sortie du PSG version qatarie et son premier couac. A l’époque, c’est encore Antoine Kombouaré qui officiait. Ce qui n’a pas empêché le technicien italien de se rencarder sur cette première manquée. Histoire de ne pas manquer le sienne, ce samedi (21 heures). Cette première sortie sera particulièrement attendue après les 139 millions d’euros dépensés cet été dans le recrutement, et le nouveau standing acquis ces dernières semaines par le club de la capitale.

En attirant dans ses filets une star interplanétaire comme Zlatan Ibrahimovic, un défenseur de la trempe de Thiago Silva, le chouchou de Naples Ezequiel Lavezzi ou encore la pépite brésilienne Lucas Moura au nez et à la barbe de Manchester United, Paris a changé de dimension. Pour être au cœur de toutes les attentions. « Le club a fait un gros travail pour acheter des joueurs importants, confirme Ancelotti. C’est normal que tout le monde parle de nous. » L’an I, celui de la reconstruction à tous les niveaux, a vécu. Place à l’an II, et à sa chasse aux titres. La Ligue 1 d’abord, que tous, en raison des moyens colossaux mis en œuvre cet été, abandonnent déjà sans hésiter à Paris et que le club de la capitale ne peut se permettre de laisser filer deux saisons de suite.

Paris ? Une énorme voiture, une Ferrari

« Pour vous, si on n’est pas champion, ce serait une catastrophe, lâche Salvatore Sirigu. Pour les gens, vu les investissements qu’on a fait, il est impossible qu’on ne gagne pas le titre. On peut gagner toutes les compétitions que vous voulez mais ce ne sera jamais aussi facile que vous le pensez. Le PSG, c’est comme conduire une énorme voiture, une Ferrari. Il faut bien la conduire. » Sous peine de l’envoyer droit dans le mur. Scénario ennuyeux l’année du retour, après 8 ans d’absence, du grand Paris en Ligue des champions. L’autre grosse carotte du PSG cette saison.

« Passer les poules serait déjà un motif de satisfaction, poursuit le portier parisien. Notre objectif, c’est de devenir un grand d’Europe mais avant cela il faut s’imposer en France. C’est pour cela que le championnat est très important même si ce sera très compliqué, car on est engagé sur quatre tableaux et on va essayer d’être compétitifs à chaque fois. » Alors, le premier ennemi du PSG, derrière Lille « une équipe importante », Marseille « qui va redevenir compétitif, comme Lyon » et Montpellier, qui « n’a pas beaucoup changé », tous cités par Ancelotti, c’est lui-même. « Paris est prêt. On a fait une bonne présaison. L’équipe s’est améliorée, insiste « Carlo ». On n’a pas de pression. » Vraiment ? Il pourrait en être tout autrement samedi aux alentours de 23 heures si d’aventure, le Merlu frétillant venait, comme souvent depuis 1998, gâcher la fête du nanti parisien.

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Dernières discussions pour Bisevac, « pas de problèmes » avec Nene

Le départ de Bisevac vers Lyon n’est pas encore acté. Mais à la veille du match face à Lorient, l’entraîneur parisien Carlo Ancelotti a tenu à éclaircir la situation du joueur : « Bisevac a demandé à quitter le club, mais nous n’avons pas encore pris de décision. » Le PSG et Lyon ont trouvé un accord. Le Serbe a donné son vert pour rejoindre le club de Jean-Michel Aulas mais doit encore négocier ses conditions de départ avec le PSG. Bisevac était d’ailleurs présent ce vendredi dans les locaux du Parc des Princes accompagné de son agent pour poursuivre les discussions. Carlo Ancelotti en a également profité ce vendredi pour clarifier le comportement de Nene, parti à la mi-temps du match contre le Barça. « Il a eu l’autorisation de partir. Il m’a demandé de partir à la pause pour raisons personnelles. Donc, il n’y a pas de problèmes. »

A.D avec M.Bo et L.B