Pastore doit reprendre son souffle

Javier Pastore - -
L’été indien est passé. Les chaudes températures aussi. Et depuis que la capitale a revêtu son manteau de fourrure, la pépite Pastore a soudainement perdu de son éclat. Lors des derniers matchs du PSG (Bilbao, Ajaccio, Bratislava), le milieu de terrain sud-américain est à créditer de sorties quelconques. Comme si la fraîcheur d’octobre avait eu un effet immédiat sur les performances de celui qui a été élu meilleur joueur de L1 du mois de septembre.
Conclure sur un tel constat serait, bien évidemment, réducteur. Car l’origine de ce coup de mou a des origines diverses. Arrivé tardivement au PSG, quelques semaines seulement après la Copa America, l’ancien meneur de jeu de Palerme n’a pu disposer, à l’instar de ses coéquipiers, d’une véritable préparation d’avant-saison. Ce qui le pénalise forcément alors qu’Antoine Kombouaré l’a sans cesse titularisé depuis ses débuts au Parc des Princes face à Valenciennes (3-1) en août dernier (653 minutes disputées consécutivement).
En Ligue Europa, l’Argentin n’a pas été ménagé non plus. Lors des cinq rencontres européennes, Javier Pastore a été aligné d’entrée. Une explication à la baisse de régime de l’Argentin ? « Pour vous, il est moins bien, mais pour moi, il fait quand même des bons matches même s’il ne marque pas, tranche Antoine Kombouaré. Il faut voir qu’il a fait un début de saison canon et là, il reste présent même s’il n’a pas été efficace dernièrement. Mais Kévin (Gameiro) l’a été pour lui. Comme ses autres coéquipiers, il a pris le relais. Moi la seule chose qui m’importe, c’est qu’on gagne à la fin ».
Kombouaré : « Javier n’est pas un surhomme »
Pourtant, le coach du PSG reste préoccupé par l’évolution de son joueur star qui a coûté près de 42 millions d’euros. Avec les allers retours express sur le continent sud-américain pour rejoindre l’Albiceleste, Javier Pastore est proche du surmenage. D’autant que lundi dernier, au lendemain d’une pâle prestation face au promu corse (3-1), le numéro 27, auteur de cinq buts depuis le début de saison, a dû se rendre à Palerme pour répondre à une convocation de la justice alors que son ancien président a porté plainte contre son propre agent. « Javier n’est pas un surhomme. Il n’a que 22 ans. Il apprend son métier. Pour lui comme pour les autres, le plus dur c’est d’être régulier sur tous les matches ».
Avant de rappeler que l’Argentin est toujours en phase d’adaptation à Paris : « Javier est toujours à l’hôtel, glisse le coach parisien. Ça fait trois mois qu’il y est. Ce n’est donc pas facile pour lui. Il ne parle pas un mot de français. De notre côté, on l’aide, on le supporte. » Antoine Kombouaré n’a pas d’autre choix. Il sait bien qu’un Javier Pastore en pleine possession de ses moyens peut être l’arme fatale dans la conquête du titre de champion de France 2012.