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Payet, le Vert qui voit Bleu

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Un but magnifique et capital à Lyon, deux sauvetages décisifs, une place de meilleur buteur de L1 : à 23 ans, le Stéphanois Dimitri Payet s’impose comme une valeur sûre. Au point de séduire Laurent Blanc ?

Il a mis fin à la malédiction. En terrassant les Lyonnais de Claude Puel d’un coup-franc millimétré, Dimitri Payet a non seulement permis à Saint-Etienne de consolider sa place de leader (16 pts), mais il a stoppé net la série de 21 rencontres sans le moindre succès de l’ASSE face au grand rival régional (3-0, 6 avril 1994).

Etincelant depuis le début de la saison, le Réunionnais s’est montré on ne peut plus réaliste à l’occasion d’un 100e derby rhodanien qui a tenu toutes ses promesses (0-1). Plutôt discret jusqu’à ce coup du sort – faute imaginaire de Källström sur Perrin - l’ancien Nantais (2 tirs cadrés) profitait de cette offrande de l’arbitre, M Gautier, pour nettoyer la lucarne gauche de Lloris (75e).

Avec sept buts à son actif en autant de rencontres, le « Messi du Forez » - comme le surnommait son coéquipier Emmanuel Rivière à la veille de ce chaud derby (une expulsion et huit avertissements) – a forcément marqué des points en vue d’une première convocation chez les Bleus.

L’Equipe de France en ligne de mire

Et ce n’est certainement pas l’adjoint de Laurent Blanc, Alain Boghossian, présent dans les tribunes, qui s’en plaindra. Dire que le Saint-Pierrois avait laissé planer l’incertitude quant à sa participation au derby rhodanien ! Souffrant d’une blessure au muscle fessier, l’ancien artificier de l’Excelsior (Réunion) n’aurait manqué cette empoignade pour rien au monde.

« On avait à cœur d'écrire notre propre histoire ici. C'est ce qu'on a fait avec un bon bloc défensif. Nous avons eu de la réussite, mais il fallait savoir en profiter. On avait dit qu'on venait prendre un point. On en prend trois. On ne va pas faire la fine bouche. On va apprécier et se remettre au travail car on a encore un gros match samedi prochain (face à Marseille) », se réjouissait le héros de la soirée à la sortie du terrain.

De quoi faire enrager davantage les responsables havrais qui n’avaient pas jugé bon de conserver le joyau réunionnais, après l’avoir pourtant formé quatre ans durant (1999-2003).