Pedretti, cool face à Cole

Benoît Pedretti - -
Après cinq saisons passées dans la quiétude de l’Yonne, sous les couleurs de l’AJ Auxerre, Benoît Pedretti a ressenti le besoin de retrouver la lumière et une grosse écurie de Ligue 1. Au sortir de deux expériences mitigées à Marseille (2004-2005) et Lyon (2005-2006), le natif d’Audincourt (Doubs) a opté cet été pour Lille et l’opportunité de regoûter à la Ligue des champions. Mais après deux premiers matchs de Ligue 1 où l’ancien Sochalien a peiné à trouver ses marques, les premières critiques sont arrivées. Une situation qui ne semble pas l’avoir perturbé outre mesure.
« Je vais avoir l’habitude cette année de me faire taper dessus dès que je vais faire un mauvais match, affirme-t-il. Ce n’est pas un souci. Il faut se réfugier dans le travail, c’est ça qui paye. » Protégé d’une médiatisation trop importante sous les couleurs de l’AJA, Benoît Pedretti est de nouveau sous le feu des projecteurs et retrouve donc un peu de la pression qui a entouré ses expériences marseillaises ou lyonnaises. « Il n’y a pas une si forte pression par rapport à Marseille ou à Lyon, nuance-t-il pourtant. On peut bien travailler. C’est normal qu’on soit médiatisés le week-end, on attend beaucoup de Lille. »
« Que le LOSC réussisse »
Sûre que son intégration dans le collectif du champion de France en titre allait être rapide, la nouvelle recrue du LOSC n’a pas paniqué et a livré une prestation très aboutie lors de la troisième journée et la victoire à Caen (2-1), ponctuée d’une réalisation. « C’était, je pense, la meilleure des réponses, confie-t-il. J’essaye de faire le meilleur travail possible sur le terrain. » Pourtant, le milieu de terrain international (21 sélections) devra faire face lors des prochaines semaines à la concurrence de Joe Cole. Arrivé en provenance de Liverpool le dernier jour du mercato, l’Anglais pourrait ainsi inciter Rudi Garcia, l’entraîneur nordiste, à troquer son 4-3-3 habituel pour un 4-5-1 où l’Anglais serait positionné en soutien de Moussa Sow. Mais Benoît Pedretti ne s’offusque pourtant pas de ce nouvel écueil. « Le plus important, ce ne sont pas les cas individuels, c’est que le LOSC réussisse », lance-t-il. A 30 ans, le milieu lillois est désormais prêt à faire face et à, pourquoi pas, revenir frapper à la porte de l’équipe de France.