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Periscope, Laurent Blanc, sa garde vue : Serge Aurier sort du silence

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Dans un entretien vidéo intimiste accordé à Clique.tv., Serge Aurier s’est confié à Mouloud Achour, en revenant sur la saison écoulée, riches en polémiques.

Particulièrement rare dans les médias depuis l’affaire Periscope, Serge Aurier est sorti de sa réserve pour Clique.tv., à qui il a accordé un entretien d’une trentaine de minutes. Il répond sans détours aux questions de Mouloud Achour, durant une conversation à la tonalité amicale où le tutoiement est de mise.

L’affaire Periscope : « Je ne savais même pas ce que c’était »

Aurier est notamment longuement revenu sur l’affaire Periscope, et son dérapage du mois de février qui avait fait l’effet d’une bombe au milieu de la saison jusque-là sans accroc du PSG. « Je ne savais même pas ce que c’était Periscope. On ne connaissait pas l’application, on venait juste de la télécharger. C’était en mode délire. Si je dois faire un truc comme ça, ce n’est pas en direct devant les gens. (…) Le mot fiotte, c’était dans la rigolade. Je disais ça avec mes potes bien avant cette histoire-là. Pour moi, c’est quelqu’un qui a peur. C’est un mot qui est peut-être mal placé, mais qui n’a pas une grande importance, ce n’était méchant. Après certains ont dit que mes excuses n’étaient pas sincères. Je me suis excusé pour mon président. Je sais qu’il me considère comme son fils. Si j’ai vraiment envie de rester encore au PSG, c’est pour lui. Si ça ne dépendait que de moi, je serais déjà parti. »

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La réaction de Laurent Blanc : « Il a été vraiment tranquille »

Le latéral parisien a également évoqué les réactions de Laurent Blanc et du vestiaire parisien à la suite de sa sortie malheureuse sur le réseau social. « Moi j’ai eu une discussion avec le coach. Il a été vraiment tranquille. Il n’a pas suivi ce que tout le monde disait. Il a pris du recul, il m’a dit ce qu’il pensait, et je lui ai dit ce que je pensais. Juste après l’histoire, je l’ai appelé, je lui ai envoyé des messages. Il n’a pas répondu, mais c’est normal. Quand tu sors d’un truc comme ça il faut prendre du recul. Il m’a répondu plus tard. On a discuté, on s’est vus et voilà. Je me suis excusé, je comprends, il a une famille… Ses enfants sont aussi sur les réseaux sociaux, voir qu’on parle de ton père de cette manière-là c’est difficile. J’ai reçu des messages de presque tout le monde du vestiaire aussi. Il y avait des choses que se disaient dans la presse, comme quoi ils ne voulaient plus me voir, ce n’était que des bêtises. »

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Sa garde à vue : « Si j’avais voulu le frapper, je lui aurais mis une bonne droite »

N’esquivant aucune question, Aurier a aussi raconté sa version des faits de la nuit qu’il a finie en garde à vue, en mai dernier, après une virée en boite de nuit. « Je prends ma voiture, ils arrivent en sens inverse. On se met sur le côté, c’est un contrôle. On connaît la BAC, on sait comment ça se passe. C’était violent, ils sont sortis de la voiture, ils m’ont brutalisé, le mec m’a poussé, j’avais la lèvre pétée, il commence à me mettre des coups. Le pire c'est que derrière le flic dit que je lui ai mis un coup au thorax... un coup de coude. Si j'avais voulu le toucher, je lui aurais mis une bonne droite mais pas un coup de coude. Après je me retrouve en garde à vue, parce que je n’ai pas voulu rentrer chez moi. Ils m’ont demandé de rentrer chez moi, je n’ai pas voulu, je voulais porté plainte. Ils m’ont emmené, il y a des gens qui sont venus témoigner. Je n’ai rien à me reprocher, je ne suis pas coupable. Il y a eu cinq-six témoignages qui ont confirmé ce que j’avais dit. (…) Le policier qui m’a porté les coups, il ne savait pas qui j’étais. C’est quand les renforts sont arrivés que quelqu’un lui a dit. Il m’a demandé si on pouvait aller discuter, je lui ai dit que c’était trop tard. Mais je ne vais pas laisser cette histoire comme ça. » 

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