Perrin : « J’étais peut-être le chat noir »

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Comment vivez-vous cette éviction ?
J’ai été viré à Lyon après avoir fait le doublé (lors de la saison 2007-2008, ndlr). Peu importe le passé. Il y a une situation d’urgence actuelle. Les dirigeants gèrent la situation présente. On sait que notre métier est comme ça et on est prêt. On vit avec cette pression en permanence. C’est toujours frustrant mais on n’est pas maître de notre destin. L’entraîneur, c’est le fusible.
Pensez-vous que le groupe était toujours derrière vous ?
Oui, parce que, quand on prépare un match, on travaille sur du concret, sur les adversaires, sur une mise place, pour réconforter les joueurs. A travers la qualité de l’entraînement, l’adhésion, il y a plein de signes quand on les regarde dans les yeux. Ils y croyaient à chaque match. Malheureusement, il y a toujours les faits de jeu, les erreurs individuelles qui les décourageaient. Je leur ai dit que j’étais peut-être le chat noir et que les choses iront mieux maintenant. Je leur souhaite bonne chance à tous.
C’est votre fidèle adjoint Christophe Galtier qui va vous remplacer. Qu’en pensez-vous ?
Je pense depuis un certain temps qu’il a l’étoffe pour être un numéro un. Peut-être que le moment est venu. On verra. Je serai peut-être amené à retravailler avec lui par la suite. J’espère qu’il aura un peu de réussite. La chance du débutant, ça existe. Je n’ai aucun problème avec Christophe. Bien sûr qu’il n’y a pas de trahison. Il ne sait même pas combien de temps il va faire. Ça peut être un intérim qui va durer. C’est ce que je lui souhaite en tout cas.
Etes-vous frustré d’être stoppé en pleine saison ?
Bien évidemment, parce que toutes les conditions sont réunies ici pour bien fonctionner. Jai participé au recrutement, on avait fait une équipe qui tenait la route. Mais voilà, encore faut-il que tout le monde soit disponible, qu’il n’y ait pas ces aléas de blessures, de manque de réussite. D’autres équipes ne sont pas à la hauteur des attentes, c’est comme ça.