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Pour Brandao, ça se complique

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La journée de mercredi a été rude à Marseille. L’attaquant de l’OM a été mis en examen pour agression sexuelle en fin d’après-midi. Le Brésilien, qui a été laissé libre sous contrôle judiciaire, risque gros. L’affaire pourrait même parasiter la fin de saison olympienne.

L'affaire Brandao a donc pris une nouvelle dimension ce mercredi. En garde à vue depuis mardi matin, l’attaquant brésilien de l’OM a été déféré en fin d’après-midi devant le juge d’instruction Laëtitia Ugolini au palais de justice de Marseille. Une information judiciaire a été ouverte à l’encontre du joueur (30 ans), accusé d’agression sexuelle par une jeune femme de 23 ans.

En fin d’après-midi, son avocate a annoncé sa mise en examen pour viol. L’attaquant phocéen a été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire. C'est dans une Porsche 4x4 conduite par le directeur sportif phocéen José Anigo et en compagnie de membres de sa famille que le Brésilien a quitté le palais de justice de Marseille. Jointe par RMC Sport, Patricia Clusan, son avocate a tenue à préciser que "mis en examen, cela ne veut pas dire qu’il est coupable. Franchement, je trouve que c’est un garçon très solide. C’est très éprouvant une garde à vue. Il est resté très serein et très sûr de lui, de son innocence. Sa remise en liberté lui offre de nombreuses possibilités. Il va pouvoir être actif dans sa défense. Il va pouvoir s’expliquer, demander une nouvelle confrontation…Il avait envie de manger et de dormir. Il a hâte de retrouver l’entraînement le plus vite possible. »

Fanni : « Ça ne nous perturbe pas »

A l’OM, justement, cette affaire a également causé des dégâts collatéraux. Mercredi matin, alors que les Marseillais étaient en plein entraînement, une voiture de police a fait une intrusion au centre Robert Louis-Dreyfus. A l’intérieur, trois policiers en civil. Après la séance, tous les joueurs ainsi que les membres du staff ont été questionné sur cette affaire par la brigade des mœurs. « Tout le monde a été interrogé, c’est dans le cadre de l’enquête », reconnaît un Didier Deschamps forcément mal à l’aise.

A deux jours d’un déplacement crucial à Rennes vendredi (21h), cette affaire met les champions de France dans l’embarras. « Ça ne nous perturbe pas plus que ça, se défend Rod Fanni. C’est une parenthèse. La brigade n’est pas sur le terrain. C’est juste dérangeant que ça ne se passe pas très bien pour l’un de nos partenaires. En dehors de ça, on vit bien et on s’entraîne correctement. » A peine moins langue de bois, Didier Deschamps évoque une « source de perturbation. »

S'il a refusé de répondre aux diverses sollicitations médiatiques, Jean-Claude Dassier n'a pas tardé à faire entendre sa voix sur ce dossier. Par le biais d'un communiqué publié sur le site internet du club, le président de l'OM a fait savoir qu'il « rencontrerait le joueur avec les membres du staff afin de décider dans quelles conditions il pourra réintégrer le groupe. » Dassier a également indiqué qu'il s'adresserait jeudi après-midi, avant l'entraînement, aux autres joueurs de l'effectif « pour leur rappeler leurs devoirs ».

Après un revers contre Lille (2-1), et avant d’affronter successivement Rennes, Manchester United et le PSG, l’affaire qui implique l’une des cibles privilégiée du Stade-Vélodrome pourrait bien plomber la fin de saison de son club.

Aurélien Brossier (avec F.G. à Marseille)