RMC Sport

Pourquoi l’OL n’y arrive pas

Claude Puel

Claude Puel - -

Battus à Lorient (2-0) pour la deuxième fois en quatre journées, les joueurs de Claude Puel réalisent leur plus mauvais début de saison depuis 2000/2001. Explications.

Beaucoup de départs, peu d’arrivées
Les dirigeants lyonnais ont rempli leur objectif de l’été. En laissant filer Boumsong, Mensah, Anderson, Bodmer, Clerc, Piquionne et Govou, ils ont considérablement allégé leur masse salariale dans un contexte économique qui ne leur sourit plus vraiment. Le problème, c’est que ces départs, essentiellement dans le secteur défensif, n’ont pas été compensés. Cette année, seuls Briand et Gourcuff ont rejoint le Rhône. Et l’attente que soulève l’arrivée de l’ancien Bordelais est déjà terrible pour lui. « Gourcuff est au service du collectif et quand le collectif ne va pas très bien, les résultats ne sont pas là », souffle ainsi Hugo Lloris.

Des blessures surprenantes
Les limites de l’effectif lyonnais n’ont pas mis bien longtemps à apparaître. Depuis le début de la saison, l’hécatombe qui touche les joueurs lyonnais ouvre la porte aux interrogations. Tour à tour, ce sont Cris, Bastos, Lacazette, Cissokho et Ederson qui se sont retrouvés sur la touche. Tous souffrent étrangement du même mal, aux ischio-jambiers… Cesar Delgado, touché à la cuisse droite contre Lorient, est même venu accroître hier le contingent des blessés. « Avec leur potentiel technique, les Lyonnais devraient rebondir rapidement, analyse Christian Gourcuff, l’entraîneur lorientais. Mais il faut que les blessures cessent de s’accumuler… »

L’interrogation Toulalan
Depuis le début de l’année, l’ancien Nantais est officiellement devenu défenseur central. Aux yeux de Claude Puel, en tout cas. Car il se murmure que le joueur ne goûte guère un repositionnement qui lui a récemment coûté sa place en équipe de France. « Pour l’instant, il n’est pas incontournable à ce poste », assurait Laurent Blanc pour expliquer la non-sélection du Lyonnais contre la Biélorussie et la Bosnie. Le sélectionneur n’a pas forcément tort. Depuis le début de saison, Toulalan est à la peine. Contre Lorient, c’est lui qui a provoqué le penalty sur le premier but.

Des carences devenues habituelles
Depuis la perte de son titre il y a deux ans, l’OL a bien changé. Le club qui dominait le championnat de la tête et des épaules s’est mué en une équipe qui ne gagne plus qu’à l’arrachée. Le déchet et les carences lyonnaises n’étonnent plus. « Il n’y a pas 2 000 solutions, glisse Kim Källström. Il faut travailler et ne surtout pas baisser les bras. » La trêve internationale arrive à point nommé. Elle permettra aux blessés et aux convalescents, à commencer par Lisandro, de se remettre dans le bain. « Son retour et l’arrivée de Yoann vont nous faire du bien, assure Maxime Gonalons. Nous avons une équipe de qualité. » Espérons que celle-ci ne se limite pas à ses deux stars…

C. Z.