Pourquoi les cadors sont à la peine

Nenê et les Parisiens n'ont qu'un point après deux journées - -
Lille en panne d’efficacité (14e, 1 point)
Meilleur buteur de L1 la saison dernière, Moussa Sow n’a pas encore trouvé la faille depuis la reprise du championnat. Et avec l’inefficacité du Sénégalais, c’est tout le LOSC qui se retrouve en difficulté. Toujours aussi convaincants dans le jeu, les hommes de Rudi Garcia (dont le retard à l’allumage s’explique aussi par une préparation qui devrait porter ses fruits plus tard) ont par deux fois buté sur une défense regroupée (face à Nancy et Montpellier). « Je pense qu'on est dans le vrai, on se procure des occasions, c'est le plus important, confie l’entraîneur nordiste. (…) On doit savoir jouer contre toutes les équipes, celles qui ouvrent mais aussi celles qui ferment le jeu. » Avec les départs de trois joueurs majeurs à l’intersaison (Gervinho, Rami, Cabaye), les champions de France en titre doivent encore trouver la bonne formule pour perpétuer leur règne sur les pelouses hexagonales.
Marseille doit soigner sa défense (9e, 2 points)
Les quatre buts encaissés lors du Trophée des champions face à Lille (victoire 5-4 des Marseillais) auraient dû mettre la puce à l’oreille de Didier Deschamps. En ce début de saison, l’arrière-garde olympienne est poreuse. Mis en difficulté par Sochaux lors de l’ouverture du championnat (2-2), les défenseurs phocéens ont encore failli à Auxerre malgré une avance de deux buts à la pause (2-2). « C’est le lot de toutes les équipes en ce mois d’août, la condition physique n’est pas au maximum donc il y a des périodes de creux, analyse Didier Deschamps. Malheureusement, pendant ces temps faibles, on prend des buts. » Un constat partagé par Alou Diarra, le nouveau milieu de terrain de l’OM : « Ce n’est pas du tout le début de saison qu’on attendait. Il faudra être plus constant, tout en gardant notre bon état d’esprit. » Avant d’affronter Saint-Etienne, Lille, Rennes et Lyon lors des prochaines journées, il faut vite corriger le tir du côté des Olympiens.
Lyon est tombé sur un mur (6e, 4 points)
Le vent d’optimisme suscité par l’arrivée de Rémi Garde à la tête de l’Olympique Lyonnais n’est pas encore retombé. Appliqués et solidaires lors de leur victoire à Nice (3-1), les joueurs de l’OL ont affiché un visage qu’on ne leur connaissait plus depuis de longs mois. Mais la machine s’est enrayée samedi face à Ajaccio (1-1), la faute à un Guillermo Ochoa, le portier corse, en état de grâce et sauvé plusieurs fois par ses montants. « Sur le contenu, il y a de la frustration et de la déception car jusqu'au bout on a voulu l'emporter, regrette ainsi le coach lyonnais. On a eu beaucoup d'occasions, mais aussi un manque de chance et bien sûr de réalisme. » Avec Bakary Koné comme seule recrue à intégrer pour le moment, les Rhodaniens ne semblent en tout cas pas loin de donner leur pleine mesure. Reste à le traduire sur le plan comptable.
Paris encore en rodage (13e, 1 point)
Confronté à ses deux bêtes noires (Lorient et Rennes) pour débuter le championnat, le Paris Saint-Germain a affiché les limites inhérentes à son recrutement d’envergure effectué durant l’intersaison. Avec huit nouveaux jours à intégrer, dont trois qui n’ont pas encore enfilé le maillot parisien (Douchez, Pastore et Sissoko), la tâche de l’entraîneur Antoine Kombouaré est tout sauf aisée, d’autant que le temps n’est pas une donnée sur laquelle il est de coutume de s’appuyer à Paris. Intéressants dans le jeu samedi à Rennes (1-1), les Parisiens ont cependant affiché certaines lacunes défensives que les blessures de Mamadou Sakho et Christophe Jallet ne vont pas arranger. « Nous sommes en progrès, constate malgré tout l’attaquant Kévin Gameiro. On est venu ici avec l’envie de constituer une équipe, c’est chose faite. Nous sommes sur la bonne voie. » L’intégration de Javier Pastore, prévue pour la fin du mois, pourrait toutefois donner une autre allure aux résultats du club de la capitale.