
PSG : Ancelotti sermonne Ménez

Jérémy Ménez - -
Jérémy Ménez n’est pas un garçon patient. En dehors du terrain, en tout cas. Si sa capacité à dribbler, dribbler et encore dribbler pour faire la différence ne fait aucun doute, celle consistant à prendre son mal en patience sur le banc ne saute pas aux yeux. Titulaire indiscutable d’août à décembre, l’international tricolore a vu le mercato changer les plans de Carlo Ancelotti avec l’arrivée du jeune et brillant Lucas au PSG. Le technicien semble ainsi privilégier le Brésilien à l’irrésistible percussion offensive. Résultat ? Sur sept rencontres en 2013 (suspendu contre Arras en 32e de finale de la Coupe de France), Ménez en a débuté quatre sur le banc pour un temps de jeu de 321 minutes sur 630 possibles.
Une portion congrue qui a vite fait chauffer le sang du bouillant Jérémy. Son comportement mardi dernier à Valence, lors du 8e de finale aller de la Ligue des champions (2-1), a fait déborder le vase. « J’ai dit à Jérémy que son attitude contre Valence n’était pas bonne, explique Carlo Ancelotti. C’est pour cela que je lui ai parlé après le match. Il s’est excusé, donc c’est fini. Je n’ai pas de problème particulier avec lui. » Et l’Italien n’a pas hésité à en remettre une couche ce samedi en conférence de presse, à la veille d’un déplacement à Sochaux auquel l’ancien Doubiste ne participera pas pour cause d’adducteurs douloureux. Un recadrage tout de même nimbé d’agacement.
Ancelotti : « Sakho est un très bon exemple pour Ménez »
« S’il n’est pas content, il pourra demander au club de s’en aller en juin, explique le coach parisien. La concurrence est normale. Si tu as la capacité à la gérer, tu peux être dans une grande équipe. Il a les qualités techniques pour jouer dans une grande équipe. Il est très important, il a gagné des matches seul mais parfois, il doit aller sur le banc. Je comprends sa frustration. Un joueur peut être énervé mais il doit avoir la bonne attitude, rester positif. Sakho est un très bon exemple. » Avec son caractère bien trempé, Ménez peut-il accepter cet état de fait et se battre en silence pour retrouver sa place ? Une certitude : la concurrence sera rude.
« Jérémy n’est pas derrière Lucas ou Pastore, précise Ancelotti. Il était utilisé comme attaquant jusque-là et il va continuer de l’être. Il est l’un des joueurs qui se disputent les places de devant avec Ibrahimovic, Lavezzi et Gameiro. Ils sont quatre, donc il y en a deux qui jouent et deux sur le banc. » Bref, l’avenir sportif de Ménez continue de se conjuguer au flou. Sous contrat jusqu’en juin 2014, l’international français réfléchit à un possible départ du PSG cet été. Leonardo, lui, refuse d’aborder le sujet. Ancelotti et lui ont quelques mois, s’ils le désirent, pour le convaincre de l’intérêt de ne pas jouer sa carte perso et de prendre part à l’ambitieux projet sportif parisien.