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PSG-Bastia : une marge en hausse

Ménez, premier buteur parisien

Ménez, premier buteur parisien - -

Sans bien jouer, le PSG s’est imposé face à Bastia (3-1), lors de la 24e journée de Ligue 1, bien aidé par Mickaël Landreau, coupable sur deux des trois buts parisiens. Les leaders du championnat relèguent provisoirement Lyon à six longueurs.

Sur le papier, la réception de Bastia, plus mauvaise défense de Ligue 1, aurait pu être une formalité pour un PSG solide leader et meilleure attaque du championnat. Malheureusement pour Paris, ce n’est pas le papier qui était sur la pelouse – très grasse – du Parc des Princes. Plutôt des joueurs qui avaient encore la tête en sélection, après les matches internationaux de mercredi, ou déjà tournée vers le 8e de finale de Ligue des champions à Valence, mardi. Seulement, les faits sont là. Même sans bien jouer, Paris est un ton, voire deux, au-dessus de ses adversaires. Et a donc fini par s’offrir, presque tranquillement, malgré quelques frayeurs en fin de match, une nouvelle victoire (3-1).

Les dix premières minutes de la rencontre, avec une frappe dangereuses de Maxwell (4e), un centre en retrait de Gameiro mal exploitée (6e) et une reprise de Pastore hors-cadre (9e), ne sont qu’un effet de manche. Indolent dans les transmissions, en manque de rythme dans ses contres, Paris ne séduit pas, à l’image de Lucas et Pastore hors du coup, dans le jeu autant que dans l’engagement. Recroquevillés, les Corses encaissent plutôt bien les timides assauts des locaux. Seuls une volée mal ajustée de Lucas, sur une superbe remise de Gameiro (20e), et un poteau de l’ex-Lorientais, à l’affût sur une frappe non cadrée de Ménez, viennent troubler la quiétude de Landreau.

21e but pour Ibra

La colère d’Ancelotti lorsque le coup de sifflet de la mi-temps retentit en dit long sur le comportement de ses troupes... Mais la marge de Paris est tellement colossale, face à cet adversaire contre lequel il n’a jamais perdu au Parc en 24 confrontations, qu’un petit coup sur l’accélérateur suffit pour forcer la décision. Le verrou est proche de céder sur une talonnade de Gameiro, bien servi par van der Wiel (55e), et détournée par Landreau. C’est finalement Ménez qui trouve la faille, à 18 mètres, bien aidé par le gardien corse, très léger dans sa tentative de parade (56e).

Pour enfoncer le clou, Ancelotti lance Ibra, remplaçant pour la première fois cette saison. Pour fêter ça, le Suédois s’offre son 21e but en 21 matches, sur un penalty obtenu par Lucas (70e). Même en marchant, Zlatan fait du bien à son équipe et aimante les ballons. Sa présence n’évite pourtant pas aux siens quelques sueurs froides, lorsque Khazri réduit l’écart d’un maître coup franc (82e), profitant de la position avancée de Sirigu pour mettre un terme à sa superbe série d’invincibilité (949 minutes). Une grosse occasion de ce même Khazri (84e) et un but opportuniste de Lavezzi (89e), après un dégagement manqué de Landreau, et le match s’achève. Paris a tremblé, un peu. Et gagné, encore. Pour la 15e fois de la saison. Et s’offre provisoirement six points d’avance sur Lyon, qui recevra Lille dimanche soir...

Alexis Toledano