PSG - Blanc : « Commencer à gagner »

Heureux d’affronter son ancien club, qu’il a guidé au titre de champion en 2009, Laurent Blanc admet que le PSG n’est pas encore prêt pour la compétition mais se veut ambitieux en vue du Trophée des champions face à Bordeaux, ce samedi soir (20h45) à Libreville (Gabon). L’ex-sélectionneur français ne veut pas laisser filer le premier trophée que son équipe peut briguer cette saison.

Laurent, le PSG a-t-il des faiblesses sur les contres, comme le dit l’entraîneur bordelais Francis Gillot ?

C'est lui qui le dit. Moi, je ne suis pas inquiet. J'ai une équipe à trouver, une préparation à finir pour le championnat mais aussi pour ce trophée, qui est à gagner. Comme pratiquement toutes les équipes, nous ne sommes pas fin prêts pour la compétition. Mais il faudra s’en accommoder, être plus fort que l’adversaire et le concrétiser au tableau d’affichage. Chaque match amical apporte quelques certitudes et quelques incertitudes aussi. J’ai regardé les matches de Bordeaux mais je ne me permettrais pas de commenter les éventuelles faiblesses de Bordeaux.

Si vous deviez donner un pourcentage concernant le niveau de préparation de votre équipe…

C’est très difficile de donner un pourcentage. Il n’y a aucun entraîneur qui peut dire que son équipe est prête, je pense. Nous n’avons pas eu de blessés mais nous avons eu d’autres impératifs à régler, comme la rentrée tardive des internationaux sud-américains. Le PSG s’est entraîné le mieux possible, le plus dur possible mais il nous faudra, comme les autres équipes du championnat, 2-3-4 matches pour dire que l’on est prêt physiquement et mentalement pour attaquer et relever les objectifs qu’on nous a fixés.

Quelles conséquences un voyage aussi long peut-il avoir ?

A quoi cela servirait ? Le match a été programmé depuis un certain temps. Tout le monde s’est bien préparé en conséquence. Les conditions de voyage ont été optimales pour nous. Je m’attendais sincèrement à avoir beaucoup plus de chaleur et d’humidité. Je suis fort agréablement surpris du climat qui règne ici à Libreville. Si les conditions restent comme ça samedi soir, elles seront très bonnes pour la tenue d’un match de football. J’attends avec impatience de voir l’état de la pelouse. J’espère qu’elle sera très bonne. Le problème des 15 heures d’avion (aller-retour), à mon avis, a bien été résolu.

« Un beau clin d’œil »

Vous allez vous retrouver face à Bordeaux, avec qui vous avez décroché le titre de champion de France en 2009…

C’est un petit peu particulier. C’est un beau clin d’œil. Je n’ai que des bons souvenirs de Bordeaux. J’apprécie beaucoup l’entraîneur de Bordeaux, les dirigeants de ce club. Bref, j’apprécie ce club. Il fallait bien commencer. Le faire au Gabon, c’est un petit peu original. Mais il faut passer outre et penser que nous avons un match à gagner. Paris a cette volonté d’essayer de gagner tous les trophées qui se présentent à lui. Dès demain, il va falloir commencer à gagner ce premier trophée, je l’espère.

Allez-vous encore recruter d’ici la fin du mercato ?

Dans l’absolu, non. Les postes sont doublés, voire même triplés dans certains secteurs. On pourra penser à une recrue supplémentaire en cas de départ du PSG.

Pourquoi ne pas avoir retenu Edinson Cavani pour ce match ?

Parce qu’il n’est pas prêt. Edinson et Marquinhos n’étaient pas prêts physiquement pour disputer un match. On a choisi de les laisser à Paris avec le préparateur physique pour combler ce retard et réintégrer le plus vite possible le groupe professionnel… dès lundi à mon avis. Montpellier (adversaire lors de la première journée de L1, vendredi prochain) ? Ils seront un peu plus prêts que pour ce match à Libreville. Ces deux joueurs n’ont pas le réservoir plein. Pour eux, il faudra inclure des matches de compétition pour les améliorer physiquement.

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Propos recueillis par Loïc Briley, à Libreville