PSG : la philosophie Emery, Ben Arfa, Zlatan, son avenir... Marquinhos se confie

Marquinhos, évoquons d’abord votre titre de champion olympique remporté cet été avec le Brésil. Que représente cette médaille d’or ?
Les JO, c’était un rêve brésilien. On n’avait jamais réussi à gagner ce titre. Le Brésil a une grande histoire avec le foot. On a réussi. Le fait de jouer à la maison a rendu cette victoire au Maracaña encore plus spéciale.
Vous êtes revenu avec une coupe de cheveux plutôt originale…
C’était juste pour célébrer, pour fêter. On s’était dit avant le match, si on arrive à gagner cette médaille d’or, on fera tous ça. Après on revient au sérieux. Neymar a bien aimé. Il joue bien ce moment, il a voulu continuer.
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Revenons à Paris. Avez-vous été surpris par le départ de David Luiz ?
Oui, c’était une surprise. Ça s’est fait au dernier moment. Personne ne savait. David Luiz était un joueur important ici à Paris.
« Envie de prolonger »
Cela change t’il votre statut dans le groupe ?
Personne n’a le statut de titulaire ici. Unai change bien l’équipe. Il veut que la force du PSG ce soit l’équipe, le collectif. Si je ne travaille pas, si je ne cours pas à l’entrainement, je ne vais pas être titulaire. Ça dépend de moi. Personne n’a sa place de titulaire installée. Tout le monde doit courir, travailler pour avoir les opportunités.
La question s’est-elle posée pendant le mercato d’aller voir ailleurs ? A Barcelone par exemple ?
En fin de saison, c’est là où on réfléchit beaucoup. Mais après, les conversations avec ma famille, le PSG… Ils ont encore une fois démontré la confiance qu’ils ont en mon avenir, en mon travail, en mes qualités. Je suis content à Paris.
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Envisagez-vous de prolonger votre contrat qui court jusqu’en 2019 ?
Bien sûr ! Si ça continue comme ça, si je suis content ici, bien sûr qu’il y a l’envie de prolonger. On va voir.
« La philosophie Emery est très agressive »
Parlez-nous des méthodes d’entrainement d’Unai Emery…
Il veut que l’équipe soit bien agressive. C’est pour ça qu’on doit s’entraîner comme ça. C’est très bien. La concurrence est là. A tous les postes. Tout le monde essaie de faire de son mieux. Il change bien l’équipe. Il fait tourner. C’est important pour donner la confiance à tout le monde. Pour que tout le monde soit au top pendant toute la saison.
Cela veut-il dire que tout le monde se sent en danger ?
S’il n’y a pas de travail, si le joueur est tranquille, pense qu’il est titulaire… Il ne travaille plus, il se met en danger tout seul. On doit travailler tous les jours, être attentif pour progresser.
Il semble être tout le temps avec vous, on le sent presque joueur…
Il est passionné par ce qu’il fait. Il vit football 24h sur 24. C’est bien. On essaie de se mettre dedans comme lui. On essaie de prendre des détails, des expériences qu’il a pour comprendre sa philosophie. Et être de plus en plus performant.
« A nous d’aider Hatem »
Unai Emery décide pour l’instant de se passer d’Hatem ben Arfa. Comment se comporte-t-il au quotidien ?
Hatem a des qualités différentes. Il peut faire la différence dans un match. Il travaille bien à l’entrainement. C’est un choix d’Unai. A nous de comprendre ce choix. Tout le monde le connait. Il a déjà démontré de quoi il est capable. Ici il fait la même chose. On va lui parler, on va l’aider pour qu’il revienne à son meilleur niveau, à sa confiance et à ses performances de l’année dernière avec Nice.
Quels sont les détails sur lesquels insiste Emery ?
Il veut gagner. Il veut être le meilleur. Les entraînements sont forts, Tout le monde se met à 100%. Il utilise aussi beaucoup les séances vidéos pour nous expliquer comment on peut s’améliorer. On regarde l’adversaire. On regarde aussi nos matchs. Il nous montre où il pense que l’on peut s’améliorer. Sa philosophie est très agressive. Tout le monde doit travailler, doit se mettre dedans à 100%. Il n’y a pas de relâchement. Si on arrive à comprendre les détails, les petites choses à faire tactiquement, on va être au top pour les prochains matches.
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Peut-il vous faire passer le fameux cap des quarts de finale en Ligue des champions ?
Il ne faut pas se mettre la pression. On sait que la Ligue des champions est un schéma très dur à suivre. On a le temps d’être patient. On a besoin d’un temps pour s’adapter à sa philosophie. On va beaucoup progresser encore. Quand tout le monde va comprendre ces détails, sa manière de jouer d’attaquer et de défendre. On va être bien pour la fin de saison. C’est là où il faut être au top.
« J’ai beaucoup grandi avec Zlatan »
En raison de ces nouvelles méthodes à digérer, cette saison peut-elle être plus difficile que les précédentes ?
On essaie d’être de plus en plus performant. On a déjà progressé depuis le début de la saison. Ça fait quatre matches que je joue. J’ai vu beaucoup de bonnes choses que l’on a améliorées. On commence à comprendre la philosophie. C’est différent de celle que l’on avait avant. Contre Arsenal, on a fait un bon match, on a eu des occasions, on n’a pas gagné. On est sur la bonne route.
Un dernier mot sur Zlatan Ibrahimovic. Son départ a-t-il laissé un grand vide au PSG ?
C’est vrai que c’était quelqu’un d’important dans le club, dans l’équipe. Il a été très performant avec nous pendant les années qu’il a passé ici. Personnellement, j’ai beaucoup grandi lors des entraînements et des matches avec lui. Des fois il donnait des conseils. C’était bien. J’ai profité des moments passés avec lui. C’est le foot. Ça va très vite. Il y a des cycles. On a changé. Il a aidé tout le monde. Il a beaucoup fait grandir le club.