PSG – Le Crom : « L’arbitre a fait un choix malheureux »

Ronan Le Crom - -
Ronan, dans quel état d’esprit êtes-vous au lendemain de votre expulsion à Lorient, vingt minutes après votre entrée en jeu ?
Ce qui prévaut aujourd’hui, c’est que je suis très heureux de pouvoir être champion et d’avoir participé. Je n’en veux pas à M. Bastien. Il a pris une décision, qui était à mon avis malheureuse. J’étais triste sur le coup. Mais une fois que c’était passé et que j’avais craché un peu tout ce que j’avais dans le vestiaire, on en a finalement rigolé. M. Bastien m’a dit : ‘Si je vous ne mets pas le carton rouge, je vais me faire mal noter’. Je crois que c’était un petit manque de discernement par rapport à l’événement. La première chose que je lui ai dit, presque en le suppliant, c’est : ‘Ne me mettez pas un rouge parce que c’est peut-être mon dernier match’. J’ai tellement peu joué que j’avais envie de rester sur le terrain. En plus, moi je suis né à Lorient. Il y avait ma famille en tribunes. Il y avait beaucoup d’émotion, c’est dommage.
Les joueurs de Lorient ont même demandé à M. Bastien de ne pas vous expulser…
Oui, je le confirme. Après, je n’ai aucune rancune. L’arbitre a fait un choix, plutôt malheureux, parce que cette soirée était partie du bon pied.
Allez-vous continuer l’aventure au PSG la saison prochaine ?
Pour l’instant, je ne sais pas. C’est un peu flou en ce moment au club. Dès que les choses vont s’éclaircir, on pourra définir mon rôle. Tous les jours, j’ai une grande joie de venir m’entraîner. Et je pense que c’est communicatif. Je vais me laisser quelques jours pour décompresser. Et j’en discuterai avec ma famille.
Comment avez-vous été contacté pour intégrer l’effectif parisien ?
Je suis resté six mois sans club. Je jouais au volley et au badminton. Lors de l’été 2011, j’étais venu faire le sparring-partner durant cinq semaines sous l’ère Kombouaré. Quand le coach Ancelotti est arrivé (en janvier 2012, ndlr), il désirait avoir trois gardiens disponibles le jour du match. Si Alphonse Areola avait eu à remplir ce rôle, il n’aurait jamais joué. C’est un jeune gardien et il a besoin de s’aguerrir. Donc j’avais le profil idoine, ils m’ont rappelé et ça s’est fait comme ça. C’est du bonus, ça n’était pas du tout prévu. Je le prends comme une récompense et je le vis pleinement, tous les jours.
Où en sont les négociations autour de votre entraîneur Carlo Ancelotti ?
Franchement, je n’en sais pas plus que vous (les médias). Il y a aucune communication au sein du club par rapport à ça. On attend comme tout le monde.
Les joueurs s’interrogent-ils face à cette situation plutôt floue ?
Comme à chaque fin de saison, chacun étudie ses possibilités respectives. Mais très sincèrement, on n’a pas parlé de ça particulièrement. On a fini le championnat et on est tous partis en vacances.
Comment avez-vous trouvé l’ambiance au sein du vestiaire cette saison ?
J’ai connu pas mal de vestiaires et celui-là est très sain. Il y a beaucoup de professionnalisme. Les joueurs savent pourquoi ils sont là. Ça rend les choses beaucoup plus faciles. Les mecs arrivent à l’heure, même avant. Et ils ont un objectif. J’ai rencontré des mecs simples et ça fait plaisir.
A lire aussi :
>> Rolland Courbis : « L’expulsion de Le Crom ? Pitoyable »
>> Sylvain Armand : « Une page va se tourner »
>> Nene : « J'ai demandé le trophée au PSG »