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PSG-Lyon, le torchon brûle

A l'image de leur président, les Lyonnais ont répliqué aux dirigeants parisiens sur l'affaire Aulas-Fautrel.

A l'image de leur président, les Lyonnais ont répliqué aux dirigeants parisiens sur l'affaire Aulas-Fautrel. - -

Malgré les propos apaisants de l’arbitre du match PSG-Lyon, Jean-Michel Aulas et Robin Leproux continuent de s’écharper par médias interposés.

« C’est un buzz monté par les dirigeants du PSG ! » Sur le plateau de l’Equipe TV, Jean-Michel Aulas a l’ironie des grands soirs. Il avance ses « plus de mille matches » à la tête de son club pour toiser de sa légitimité les « nouveaux dirigeants » du Paris Saint-Germain, Antoine Kombouaré en tête, « qui avait connu quelques soucis avec les arbitres à Valenciennes ». La réplique de Robin Leproux, le néophyte président du PSG, est cinglante : « Qu’Aulas ait une expérience et un palmarès que je ne possède pas, c’est incontestable. Mais cela n’excuse pas certaines pratiques inacceptables. Pour quelqu’un qui revendique autant d’expérience, on ne peut pas dire qu’il montre l’exemple », déplore-t-il sur RMC.

Cinq jours après, PSG-Lyon est donc loin d’être fini. Les deux camps s’affrontent désormais par déclarations interposées. Dans la capitale, on ne digère toujours pas le passage de Jean-Michel Aulas dans le vestiaire de l’arbitre, Fredy Fautrel, à la mi-temps d’une rencontre où le Lyonnais Bafé Gomis avait égalisé sur un but entaché de hors-jeu… Leproux, qui en profite pour faire une entrée fracassante dans le concert médiatique national, poursuit : « On m’avait dit que Jean-Michel Aulas pouvait avoir ce genre de pratiques. Je suis absolument consterné. Il veut mettre en place une charte de comportement des arbitres ? Il devrait d’abord l’appliquer à lui-même. »

Côté OL, on fait même disjoncter l’habituellement placide entraineur. « Le président de Paris, qui vient d’arriver dans le football, devrait faire attention à ses propos, s’exclame Claude Puel. Ces déclarations sont complètement disproportionnées et hors de propos. Cette polémique est scandaleuse. »

La veille, l’arbitre Fredy Fautrel s’était pourtant appliqué à dégonfler la baudruche : « En aucun cas, Jean-Michel Aulas n’a mis une quelconque forme de pression. » Ce qui n’a pas empêché les acteurs du football de commenter l’affaire. « S’il n’y a pas de loi, il n’y a pas d’interdiction, confiait hier Didier Deschamps, l’entraîneur de l’OM. Après, on peut interpréter, déblatérer… Il y a bien des présidents qui viennent sur les bancs de touche, non ? Est-ce qu’un président doit être sur un banc de touche ? Il y a des règles, on les applique. Les arbitres sont des êtres humains. Ce ne sont pas des robots. Ils peuvent se tromper, avoir des bonnes ou mauvaises influences, sans qu’on puisse pour autant parler de malhonnêteté. »

Demain soir, Lyon accueille Toulouse au stade de Gerland (21h). Le TFC n’a pas l’intention de souffler sur les braises. Alain Casanova a refusé de s’exprimer sur ce sujet. Quant à Bruno Coué, l’arbitre de la rencontre, il a déjà la pression… sans même avoir reçu la visite du président lyonnais.

La rédaction - Aurélien Brossier