PSG-Monpellier, un duel de champions

Younès Belhanda et Thiago Motta - -
Montpellier, un style séduisant
De l’avis général, Montpellier pratique le plus beau football de L1 cette saison. Les Héraultais en ont fait la démonstration lors de leur venue au Parc des Princes le mois dernier. Technique, fluide et efficace, le jeu proposé par les hommes de René Girard fait sensation. « Les gens prennent du plaisir à venir nous voir, savourait ce lundi le coach du MHSC sur RMC. Pour moi, c’est le plus beau des compliments. On se donne à fond. On ne se pose pas de questions. » Une insouciance qui tranche avec les copies en dents de scie rendues par le PSG. Renouvelée aux trois quarts cette saison, l’équipe de la capitale cherche encore son rythme de croisière. Souvent mis en danger, les protégés de Carlo Ancelotti brillent uniquement par intermittence. Pour l’instant…
Paris, un mental d’acier
Le PSG est devenu un spécialiste du money-time. Contre Montpellier (2-2) et Lyon (4-4), les Rouge et Bleu avaient déjà arraché le nul dans les dernières minutes. Ce week-end, ils ont récidivé pour s’imposer à Dijon (1-2). Cette saison, les partenaires de Nene, invaincus depuis 12 matches en championnat, ont déjà inscrit 7 buts dans le temps additionnel ! « Paris a de grosses ressources mentales, remarque l’ancien entraîneur du PSG, Luis Fernandez. On sent un vrai état d’état d’esprit dans cette équipe. » Un état d’esprit également présent à Montpellier. Portés par un collectif soudé, les Héraultais n’ont plus connu la défaite depuis huit rencontres. Malgré l’enjeu, ils n’ont pas tremblé dimanche face à Caen (3-0). « On est bien dans nos têtes, assure Girard. Il n’y a pas de pression. On va jouer le coup à fond jusqu’au bout. »
Deux attaques de feu
Avec 52 buts inscrits en 27 journées, Montpellier affiche presque une moyenne de 2 buts par match. Un ratio qui fait du club héraultais la meilleure attaque du championnat. Dans le sillage d’Olivier Giroud, en tête du classement des buteurs (17 réalisations), les joueurs de la Paillade se régalent dans les surfaces adverses. Avec Younès Belhanda, John Utaka, Souleymane Camara, Karim Aït-Fana et Rémy Cabella, les cartouches ne manquent pas dans le barillet du MHSC. Celui du PSG est également bien chargé. Emmené par son trident magique, Nene (13 buts), Javier Pastore (8 buts) et Jérémy Ménez (10 passes décisives), le club de la capitale sait faire parler la poudre. Avec 50 buts marqués, les Parisiens suivent le rythme imprimé par Montpellier. Et si Kevin Gameiro (11 buts) et Guillaume Hoarau (4 buts en 1 mois) retrouvent des sensations, ils pourraient même passer la vitesse supérieure.
Un calendrier et des ambitions identiques
A ce niveau-là, c’est le statu quo. Paris et Montpellier se déplaceront à six reprises et joueront cinq fois à domicile d’ici à la fin de la saison. En 11 journées, les duellistes affronteront 9 équipes similaires : Nancy, Saint-Etienne, Marseille, Auxerre, Sochaux, Lille, Valenciennes, Rennes et Lorient seront donc les arbitres de la course au titre. Comme pour mieux équilibrer les débats, le PSG et le MHSC seront chacun opposés à cinq formations du Top 10. Un calendrier sensiblement identique qui promet un mano à mano dantesque. « Paris sait qu’on ne va rien lâcher, promet Girard. Être champion, ce n’était pas notre objectif au départ. Mais on n’a pas fait tout ça pour rien… ».