
PSG – Montpellier : Gameiro fait décoller Paris

Kevin Gameiro - -
Carlo Ancelotti l’avait glissé jeudi en conférence de presse. Et, à quelques encablures du choc PSG-Barça, ses mots avaient, semble-t-il, valeur de langue de bois ou, au mieux, de discours convenu au moment de recevoir Montpellier au Parc des Princes. Mais le technicien italien n’exagérait pas en évoquant une rencontre charnière ce vendredi en vue de l’obtention du titre de champion. Car en l’emportant sur sa bête noire, une formation qu’il n’avait plus battu chez lui depuis le retour des Héraultais dans l’élite, Paris a mis une sérieuse pression sur l’Olympique Lyonnais, désormais relégué à huit points avant son match face à Sochaux, dimanche. Mieux, les Rouge et Bleu ont confirmé que s’ils avaient déjà la tête au FC Barcelone, cela n’était que partiellement.
Paris avait envie de l’emporter vendredi soir et cette attitude, pas toujours évidente avant ses sorties pré-Ligue des champions (4 défaites, 4 victoires cette saison), était finalement la meilleure des préparations avant son choc de mardi face aux Catalans. D’autant que René Girard avait promis aux joueurs parisiens une opposition digne d’une « répétition pour le Barça ». Et que ses protégés ont tenu parole. Dominé par le PSG, Montpellier a longtemps plié même si la rupture, avant le but de Gameiro (81e), aurait pu déjà être atteinte à la demi-heure de jeu… si Wilfried Bien avait sanctionné d’un penalty une faute de Stambouli sur Ménez (26e). Si le MHSC a longtemps été dans la partie, c’est aussi et surtout grâce au manque de sang-froid des Parisiens, à commencer par Chantôme, manquant complètement le coche, face au but, après un superbe caviar de Maxwell…. après 48 secondes de jeu seulement. Et au talent de Jourdren sur sa ligne, bien à-propos pour détourner une tête de Thiago Silva (30e).
Le 6e but de Gameiro en L1
Pas en réussite, malgré un Pastore semblant déjà porté par les effluves européennes, Paris crispe son public. Et, malgré de l’envie dans le jeu, ne se libère pas au tableau d’affichage… C’est sans compter sur l’apport de son banc et de Gameiro, bien servi par Ibrahimovic sur un contre à trois initié par Beckham, et qui s’en va crucifier de près Jourdren. Un sixième but qui pourrait peser lourd dans le décompte final. Une nouvelle réalisation de l’ancien Lorientais qui valide le bon travail réalisé par les Parisiens vendredi soir et qui leur évite le sérieux mal de crâne qu’un nul face aux Montpelliérains aurait pu engendrer. Carlo Ancelotti, légèrement frissonnant devant un slalom de Cabella stoppé in extremis par van der Wiel (53e), peut souffler. Sans Lavezzi, ménagé, et Lucas, convalescent, son Paris a vaincu. Maintenant, à lui de confirmer que les trois jours qui le séparent du choc barcelonais seront suffisants pour créer l’exploit. Pour ce qui est de la Ligue 1, ses joueurs et lui, avec ce cinquième succès consécutif à la maison, se sont offert momentanément de quoi voir venir.
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