PSG : pour Bianchi, menacé par Zlatan, "le football a changé"

Carlos Bianchi - AFP
Carlo Bianchi, aviez-vous imaginé que votre record de 37 buts sur une saison de championnat avec le PSG puisse un jour être en danger ?
Bien sûr. Aujourd’hui, un joueur qui part seul au but et qui est tiré par le maillot, c’est carton rouge. Un attaquant qui était sur la même ligne que les défenseurs était signalé hors-jeu, ce n’est plus le cas désormais. Le football a changé, les attaquants marquent plus de buts qu’à mon époque. Est-ce donc plus facile de marquer aujourd’hui ? Non, je ne dis pas cela. Simplement que les règles ont été changées pour promouvoir l’attaque, le football offensif. Et c’est normal ! Les 0-0, ce sont la mort du football.
Comment jugez-vous les performances de Zlatan Ibrahimovic ?
C’est un très bon joueur. Il est souvent critiqué, mais les polémiques font le jeu des journalistes, non ? En Argentine, Lionel Messi est aussi énormément critiqué pour ne pas avoir encore remporté le moindre trophée avec la sélection. Mais on parle de Lionel Messi, le meilleur joueur de l’histoire !
Le PSG doit-il prolonger le contrat d'Ibrahimovic ?
Ce n’est pas à moi de répondre. Je ne me mêle pas de cela. Il y a des dirigeants, ils feront leur propre choix.
Quelle est votre analyse de la saison du PSG et notamment de l’élimination en quarts de finale de Ligue des champions par Manchester City ?
J’avais fait de Paris un de mes trois favoris pour la victoire finale en Ligue des champions, avec le Bayern et le Barça. C’est dommage d’avoir joué pendant une heure sans aucun des trois habituels milieux de terrain (Verratti, Matuidi et Thiago Motta, sorti sur blessure à la 41’) lors du match retour. Mais le PSG aurait surtout dû gagner l’aller. Je pense que le Paris Saint-Germain aurait pu être à la place du Real Madrid ou de l’Atlético de Madrid aujourd’hui. Mais la saison n’est pas ratée, loin de là. Les gens pensent que gagner le championnat, la Coupe de France et la Coupe de la Ligue, pour le PSG, ça ne sert à rien. Mais ce n’est pas comme ça, le football.
De plus en plus de jeunes joueurs quittent le championnat argentin, à l’instar de Giovani Lo Celso qui va rejoindre le PSG…
Ils cherchent à partir pour l’argent, comme tout le monde. Même en Europe, en France notamment, les joueurs s’exportent tôt pour des raisons financières. Si un concurrent de votre radio vous proposait le triple de votre salaire actuel, vous iriez non ? (Rires)
La sélection n’a plus remporté le moindre titre depuis 1993. Le football argentin est-il en crise ?
C’est difficile de gagner. Il y a une belle génération, une autre qui arrive qui est également prometteuse. Il ne faut pas oublier que la sélection reste sur deux finales consécutives (Coupe du monde en 2014, Copa America en 2015). A chaque tournoi, elle faisait donc partie des deux meilleures équipes de la compétition. Mais c’est le football.
Depuis votre départ de Boca Juniors en 2014, vous êtes sans club. Quel est votre avenir ?
J’ai 67 ans, je profite et je vais profiter de la vie… (Rires)