PSG : quand le général Blanc remue ses troupes

Laurent Blanc - AFP
Paris continue d’engranger. Vainqueur sans briller de Nice (1-0) ce samedi, le club de la capitale revient à un point du leader marseillais et continue de mettre la pression sur son rival. Toujours invaincus cette saison, les hommes de Laurent Blanc sont plus que dans les clous pour remplir leurs objectifs. Oui mais voilà. Il y a un hic. Leur jeu. Trop souvent, cette saison, les champions de France paraissent avoir du mal à le sublimer. A le rapprocher des excellents standards des premiers mois de la saison dernière. Témoin ce match contre Nice où Zlatan & co n’ont plus fait grand-chose après une première demi-heure emballante. Et à force, ça énerve le patron.
Pas trop du genre à critiquer ses ouailles devant les micros et les caméras, Laurent Blanc n’a cette fois pas hésité à en mettre une bonne couche. Histoire de bien faire passer son message. « Il y a eu beaucoup de déchet technique en seconde période malgré une possession de balle en notre faveur, reconnaît l’entraîneur parisien. On a senti une fatigue générale qui a permis à Nice de se créer des situations de jeu. Le côté positif, c’est qu’on n’aurait peut-être pas gagné ce match il y a quelques semaines. On aurait pris un but comme face à Lyon et Monaco (1-1 à chaque fois, ndlr). On a su garder et préserver le score. C’est la seule chose positive. »
« J’aimerais que mon équipe joue mieux »
Et le « Président » de poursuivre en élargissant avec une analyse plus globale : « Par rapport à la saison passée, on n’est pas dans les mêmes conditions. On a beaucoup plus de mal à faire du jeu. C’est pourtant notre philosophie et celle que les joueurs veulent mettre en place. Mais il faudra être meilleur individuellement. Certains joueurs piochent parce qu’ils ont eu des graves blessures. L’année post-Coupe du monde est aussi plus difficile pour certains. Malgré ça, on prend des points. On n’est pas très bon dans le jeu, on est même très moyens mais on n’est qu’à une longueur du leader. » Une situation qui provoque un paradoxe.
En tête de meute, l’OM est loué pour ses qualités. A peine un point derrière, le PSG prête à la critique. Question de budgets et d’ambitions ? Ou pur deux poids deux mesures ? « Marseille a 34 points et les mérite. Mais Paris a 33 points et les mérite aussi, précise Blanc. On en est là. Tout le monde est unanime pour dire que Marseille fait un très bon championnat. Mais Paris, derrière à un point, on fait un mauvais championnat… J’aimerais sincèrement que mon équipe joue beaucoup mieux. Elle m’a prouvé l’année dernière qu’elle était capable de le faire. Il y a quelques explications qui font qu’on est en difficulté dans le jeu. Mais on mérite de gagner nos matches. On ne les vole pas. Tu as deux visions : ou tu es négatif et tu vois certaines choses ou tu es positif et tu te dis qu’en ne jouant pas très bien, on arrive à avoir 33 points. Si on s’améliore, ça peut être encore meilleur. » Les futurs adversaires du PSG sont prévenus.