PSG – Quand le vestiaire s’interroge

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Lutter contre les traditions n’a jamais été évident. A Paris encore plus qu’ailleurs. Les Qataris sont en train de le constater. Au cœur de l’automne, le PSG tourne au ralenti. Un classique qui se joue à nouveau cette année. La fameuse crise de novembre est de sortie, insensible au portefeuille du Moyen-Orient. Résultat : le club de la capitale reste sur 3 matchs sans victoire en championnat. Une mauvaise série assombrie par l’affront subi samedi dernier au Parc des Princes. A 11 contre 9 durant presque une mi-temps, les joueurs de Carlo Ancelotti se sont inclinés face au Stade Rennais (1-2). Après avoir critiqué l’attitude de ses troupes, le technicien italien a promis du changement dans les prochains jours.
Les journalistes s’attendaient donc à retrouver des visages fermés ce lundi au Camp des Loges. Au contraire, les Parisiens sont apparus souriants et décontractés à l’issue de leur séance à huis-clos. Plutôt discret durant le week-end, Leonardo a tout de même fait son apparition au centre yvelinois. Le directeur sportif est resté deux bonnes heures. Tout laisse à penser qu’il s’est exprimé dans le vestiaire. Une manière d’appuyer le coup de gueule d’Ancelotti. « L’entraîneur nous a demandé d’être plus agressif sur le terrain et d’avoir plus d’envie, glisse Marco Verratti. C’est un moment difficile à passer, mais on est capable de redresser la barre. Et on va le faire ! L’ambiance est bonne au sein du vestiaire, il n’y a pas à s’inquiéter ». Un optimisme de façade qui occulte une partie de la réalité…
Des incompréhensions au sein du groupe
Selon nos informations, une forme d’incompréhension gagne une partie de l’effectif. Certains remplaçants vivent assez mal leur situation à l’heure où les habituels titulaires se montrent décevants. « Armand et Douchez ne sont pas moins bons que Maxwell et Sirigu », résume un joueur. Les choix d’Ancelotti sont également au cœur des discussions. Beaucoup n’ont pas compris la sortie de Clément Chantôme à la mi-temps du match contre Rennes. L’entourage de Blaise Matuidi –qui est de plus en plus fatigué- s’étonne de son utilisation quasi-permanente. Les passe-droits dont bénéficient certains joueurs étrangers interpellent également. La compagne de Javier Pastore avait, par exemple, été autorisée à voyager dans le même avion que l’équipe à Porto. Alors que les familles et les amis des joueurs n’ont le droit d’assister qu’à un entraînement par semaine, Zlatan Ibrahimovic débarque régulièrement au Camp des Loges avec sa femme et ses enfants. Un traitement de faveur qui fait grincer des dents.
Malgré cette ambiance tendue, Mohamed Sissoko préfère positiver. « Il ne faut pas être traumatisé, assure l’international malien. Le groupe est assez costaud pour relever la tête. Lorsqu’on vit des moments compliqués, tout le monde est un peu énervé. Mais il faut rester conscient de nos qualités. A nous de faire le boulot sur le terrain et de mouiller le maillot. C’est comme ça qu’on va retrouver la victoire ». Une victoire qui se fait de plus en plus rare au PSG. Après 13 journées, le grandissime favori n’est que 3e de L1, devant l’OM, qui compte un match en retard. Confrontés aux blessures récurrentes de certains éléments, notamment au milieu, Paris avance sans équipe type ni fond de jeu. Mais son nouveau statut ne lui offre aucune indulgence. La pression sera grande mercredi (20h45) sur la pelouse du Dynamo Kiev. Une victoire ou un nul scellerait la qualification en 8es de finale de la Ligue des champions. A l’inverse, une nouvelle défaite risque de nourrir un peu plus les rancœurs.