
PSG : quand Zlatan regarde Zlatan

Zlatan Ibrahimovic - -
Six mois à peine après son arrivée dans l’Hexagone, tout a déjà été dit ou presque sur l’extravagant Zlatan, dont les inspirations balle au pied n’ont d’égal qu’une personnalité aussi fascinante que controversée. Comme les Pays-Bas, l’Italie ou l’Espagne avant elle, la France s’est entichée du géant suédois. Si Ibra a surtout fait parler la poudre (18 buts en Ligue 1) et parfois les mauvais coups (son « kung-fu » sur le gardien stéphanois Stéphane Ruffier, sa semelle sur la tête du Lyonnais Dejan Lovren), un entretien accordé au site du club parisien dévoile un personnage malicieux, maitre du second degré et non dépourvu d’un certain sens de l’autodérision.
A l’inverse d’un Rafael Nadal par exemple, Zlatan semble ainsi apprécier l’humour parfois corrosif des Guignols de l’Info. « J’ai vu quelques séquences. Sur l’une d’entre elles, je frappais James Bond ! Ça m’a fait rire. Il paraît que le fait d’avoir sa marionnette signifie que l’on est quelqu’un d’important, donc, je ne peux qu’être content. » Sur le volet du verbe « Zlataner », inventé par ces mêmes Guignols, Ibra, nommé pour le prix August (célèbre récompense littéraire en Suède) pour son livre « Moi, Zlatan Ibrahimovic », ne manque pas d’ambition. « Je ne sais pas si je dois en être fier, mais ça me semble être utilisé de façon plutôt positive. Si le mot ‘‘zlataner’’ entre un jour dans le dictionnaire français, là, ce serait un véritable honneur ! ».
« Les blagues fusent dans le vestiaire »
Le Suédois avoue qu’il ne s’attendait pas à susciter autant de passion à Paris : « Lorsque je me suis engagé au PSG, les gens me répétaient que j’allais être très tranquille ici, car les Parisiens ne s’intéressent pas trop au football. Mais depuis le premier jour, j’observe que les choses ne sont pas du tout comme on me les avait présentées ». Une popularité bien loin de lui déplaire : « Mais n’allez pas croire que cela m’agace, au contraire ». Quant à ses prétendus emportements, symbolisés par le fameux « même mes enfants jouent mieux que vous » lâché à l’encontre de ses coéquipiers à la mi-temps du match contre Troyes (4-0) en novembre dernier, Zlatan s’en amuse.
« Moi, je suis le ‘‘bad boy’’ ! Tout le monde joue mal, à part moi, bien sûr… (sourire) J’ai entendu dire que certaines personnes me voyaient comme ça, alors, je m’en amuse. L’important, dans la vie d’une équipe, c’est d’être honnête les uns envers les autres », lance ainsi l’attaquant parisien, pas le dernier quand il faut mettre l’ambiance. « Ça fait toujours du bien de rigoler. Dans le vestiaire, les blagues fusent dans tous les sens et on se chambre pas mal. Tout ça est bon pour l’atmosphère générale. Après, est-ce que je suis le plus drôle du groupe ? Je ne le pense pas… (sourire) ». Insaisissable Zlatan. Une chose est sûre, il n’a pas fini de faire parler de lui.