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PSG-Reims: des failles mentales qui font tache pour des Parisiens agacés

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Battu à domicile par Reims (0-2) ce mercredi, en clôture de la septième journée de Ligue 1, le PSG a montré une grande fragilité mentale. Incapables de se révolter, les habituels remplaçants ont inquiété par leur fébrilité.

En l’espace d’une semaine, le PSG a roulé sur le Real Madrid en Ligue des champions (3-0), a arraché un précieux succès à Lyon (1-0) et s’est écroulé à domicile contre… Reims (0-2) ce mercredi, en clôture de la septième journée de Ligue 1. Dominés dans l’agressivité, incapables de mettre du rythme ou de faire des différences les Franciliens ont affiché un visage déconcertant. Même Neymar, toujours aussi remuant, n’a pas réussi à sauver son équipe après deux buts décisifs contre Strasbourg et l’OL.

L'agacement de Tuchel

Capables du meilleur en Coupe d’Europe, les protégés de Thomas Tuchel ont montré leur plus triste visage contre les Champenois. Une situation que l’entraîneur allemand n’a pas appréciée et qui visiblement l’a considérable agacé.

"C’est une défaite méritée. Reims a joué plus proche de son meilleur niveau que nous, a d’abord constaté le technicien avant de s’en prendre à l’état d’esprit de ses joueurs. Ce n’était pas possible de mettre du rythme, de l’intensité, de l’agressivité à la récupération du ballon pour mettre la pression sur Reims. Non ce n’était pas un bon match, on est déçus."

Silva disait que la "mentalité avait changé"

Si Thomas Tuchel a d’abord souligné l’incapacité de son équipe à mettre du rythme avec ce troisième match en huit jours, le PSG a également semblé dans le dur mentalement. Et voilà peut-être le premier motif d’inquiétude pour l’équipe francilienne. Après la victoire à Lyon, Thiago Silva promettait que le groupe avait changé de mentalité. "On sent que l’équipe va bien. Je crois que la défaite face à Rennes a été importante pour réfléchir à ce qu’il fallait faire, avait alors estimé le capitaine parisien. On a beaucoup changé la mentalité, surtout collective."

Contre Reims, Paris est retombé dans ses travers et a affiché une grosse fragilité sur le plan mental. Axial de formation mais titularisé sur le côté droit, Loïc Mbe Soh a semblé totalement perdu et a multiplié les passes en retrait. Comme rattrapé par la pression, le jeune défenseur a pu mesurer l’écart entre la Youth League et le niveau professionnel. Plutôt à son avantage lors de ses premières sorties sous le maillot parisien, Abdou Diallo a également affiché une certaine fébrilité ce mercredi. Si bien qu’en défense, seul Presnel Kimpembe a semblé au niveau.

Des remplaçants pas au niveau

Contre le Real Madrid, la capacité des Parisiens à produire un beau football a été notée. Même sans ses stars, le PSG semblait s’être doté d’une nouvelle force collective. Idem contre Lyon, où l’équipe s’est procurée de nombreuses occasions et a largement dominé les Gones avant de voir Neymar débloquer la situation. Contre Reims en revanche, l’équipe a sombré collectivement.

Les remplaçants, qui jusque-là compensaient bien les absences, n’ont rien apporté. Deux cas inquiètent encore plus: ceux de Layvin Kurzawa et Leandro Paredes. Le latéral gauche, pourtant international chez les Bleus, a encore sorti une prestation insipide face à Reims. Doublure de Juan Bernat, il a sombré aussi bien physiquement que techniquement. Si son apport offensif a souvent permis de compenser ses lacunes défensives, cela n’a pas été le cas ce mercredi. A tel point que le Français de 27 ans n’a pas fini la rencontre. 

Lui aussi cantonné à un rôle de doublure cette saison, Leandro Paredes est lui aussi passé à côté de son match. Recruté pour 47 millions en janvier dernier, l’Argentin de 25 ans reste une énigme. Toujours aussi nonchalant à la récupération, il a manqué de justesse technique et n’a pas servi de rampe de lancement au jeu des Franciliens. Thomas Tuchel avait choisi cette rencontre face aux Rémois pour effectuer des tests: c’est raté.

Marquinhos et son coup de pression

"Il ne faut pas dire qu’on a perdu à cause des absences, a vainement tenté d’expliquer Marquinhos après cette déroute au Parc des Princes. Quand on met le maillot du PSG, on doit garder le bon niveau, il faut garder le haut niveau. Tous les joueurs qui jouent ici peuvent être titulaire dans l’équipe."

Visiblement le message n’a pas été reçu par tous les coéquipiers du Brésilien et ce PSG version 2019-2020 a déjà concédé deux défaites en sept journées. Une première depuis le passage d’Unai Emery en 2016. Une semaine après la démonstration contre le Real Madrid, l’humiliation contre Reims constitue un bel avertissement. Non le Paris Saint-Germain n’a pas encore fini sa mue et oui, il reste amplement perfectible. 

Jean-Guy Lebreton avec Loic Tanzi