PSG-Rennes : le Cheikh était Breton !

Cheikh N'Diaye - -
A la base, il a fallu un sacré concours de circonstance pour que Cheikh N’Diaye se retrouve à fouler la pelouse du Parc des Princes, samedi. Lui, l’habituel troisième gardien du Stade Rennais. Lui qui n’avait disputé en tout et pour tout qu’un petit match de Ligue 1, en 2009. Son talent et sa réussite ont fait le reste pour que l’histoire soit belle.
Nous sommes à la 25e minute du match entre Paris et Rennes. 1-1. Benoît Costil sort dans les pieds de Jérémy Ménez. L’accroche. Et l’arbitre voit rouge. Cette expulsion, combinée à l’absence du gardien numéro 2, Abdoulaye Diallo, envoyé en réserve pour gagner du temps de jeu, offre à N’Diaye une improbable occasion de se montrer. Pas forcément dans les meilleures conditions, croit-on, malgré le but de Féret (2-1,34e). Pire encore lorsque son partenaire Makoun est à son tour exclu (53e). Mais N’Diaye n’en a cure et fait le métier, écœurant un à un les attaquants parisiens pour préserver une victoire surréaliste. Exceptionnel.
Dréossi : « Les gants dans l’eau bénite »
Dans les airs, sur sa ligne, à l’horizontale, avec l’aide du poteau… N’Diaye leur a tout fait. Ses partenaires ne s’y sont pas trompés au coup de sifflet final, portant le Sénégalais en triomphe. Cet exploit porte sa griffe, et les siens ne tarissent pas d’éloges depuis cette prestation quatre étoiles. « Il avait dû mettre les gants dans l’eau bénite », s’amuse Pierre Dréossi, son manager général.
« La victoire est belle, et surtout, ça a permis à Cheikh de montrer l’étendue de son talent et d’avoir une juste récompense de son travail au quotidien, son sérieux, son professionnalisme, enchaîne Costil. Limite, je suis content d’avoir été exclu pour qu’il soit enfin mis en pleine lumière ». De son côté, l’intéressé la joue modeste : « Quand on est sur le banc, il faut être concentré. A tout moment tu peux rentrer dans un match. C’est ce que j’ai fait. Avec Benoît (Costil, ndlr), on travaille ensemble. Son expulsion est injuste. Quand je rentre, c’est un peu pour lui aussi ». Justice est faite…