PSG-Rennes : Rennes écœure le PSG

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Mais qu’arrive-t-il au PSG ? A 11 contre 9 sur sa pelouse du Parc des Princes, les Parisiens ont concédé face à Rennes leur deuxième défaite de la saison en championnat (2-1). Incroyable scénario que ce choc de la 13e journée. Malgré les expulsions de Costil et Makoun du côté rennais, le PSG, sans Ibrahimovic dont on ne soulignera donc jamais assez l’importance, fut incapable de revenir au score malgré l’égalisation de Nene (21e). Après trois matches sans victoire, son fauteuil de leader est plus que jamais menacé et on s’interroge désormais sur les raisons de cette mauvaise passe. Alors que Carlo Ancelotti, très remonté après la rencontre, a déclaré que son club était en crise, du côté des joueurs, on a tenté de positiver. « On ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes, soupire Guillaume Hoarau. Il faut rester soudé malgré tout. On compte sur tout le monde. On ne va pas commencer à se taper dessus. Ça ne sert à rien. » Pour Zoumana Camara, « c’est une alerte et il faut s’en servir pour rebondir. Jouer dès mercredi en Ligue des champions (face au Dynamo Kiev) va nous permettre de ne pas trop cogiter. »
Pour Rennes, en revanche, c’est la très belle affaire. Grâce à ce succès héroïque à neuf contre onze obtenu grâce à Alessandrini (13e) et Féret (34e), les Bretons prennent provisoirement la 4e place du classement et reviennent à un point de leur adversaire du soir. « C’est un moment extraordinaire pour nous, jubile Féret. C’est un acte fondateur pour notre groupe. C’est énorme. »
Cheick N’Diaye arrête tout
Les 45 premières minutes sont électriques. Fautes à répétitions, accrochages, le spectacle n’est clairement pas au rendez-vous jusqu’au nouveau chef d’œuvre de Romain Alessandrini. Habitué aux buts de toute beauté, le Rennais ne faillit pas à sa réputation d’esthète en expédiant une somptueuse demi-volée des 20 mètres dans les filets de Salvatore Sirigu après un mauvais dégagement de Zoumana Camara (13e, 0-1). L’ancien Clermontois refroidit le Parc jusqu’à ce que Nene, bien lancé par Javier Pastore, s’en aille tromper Costil (21e, 1-1). Le gardien breton n’est pas au bout de ses peines. Après un accrochage avec Jérémy Ménez, il est expulsé par M. Fautrel (25e). Frédéric Antonetti qui, deux jours plus tôt, avait maladroitement laissé sous-entendre que les décisions d’arbitrage pouvait être en faveur « des vrais Italiens », est fou de rage. Il en jette même sa parka au sol. « Je n’ai pas l’impression d’être respecté », lâche-t-il à la mi-temps au micro de Canal +.
Alors qu’Erding cède sa place au portier Cheick N’Diaye, lequel dispute son 2e match en L1, Julien Féret redonne pourtant l’avantage à son équipe sur un joli coup franc (34e, 1-2). Coup dur pour Paris qui perd aussi Jérémy Ménez, touché à la cuisse et remplacé par Hoarau (38e). Au retour des vestiaires, c’est au tour de Jean II Makoun d’être exclu après un 2e carton jaune consécutif à une faute sur Nene (51e). A neuf, on voit mal comment le Stade Rennais pourrait conserver ses trois points. Et pourtant. Grâce à des exploits à répétition de Cheick N’Diaye et à la maladresse des attaquants parisiens, Rennes réussit l’un des exploits de la saison. Chapeau. Pour Paris, il est vraiment temps qu’Ibrahimovic revienne.