Puel : « Il faut apprendre… très vite »

Le technicien lyonnais souhaite voir son groupe franchir un palier et ce, rapidement - -
Claude Puel, on ne peut pas dire ces derniers temps que Lyon maîtrise son sujet en championnat. Vous restez sur trois matches sans victoire en L1. Du coup, est-ce important pour vous de rester leader durant cette période un peu maigre ?
Il vaut mieux faire la course en tête. C’est évident. Après, nous n’étions pas spécialement devant notre poste de télé pour savoir si on allait garder ou pas notre place de leader. L’important, à ce moment de la saison, c’est le contenu de nos matches, notre aptitude dans cette période très chargée de mettre de la qualité, de garder assez de fraîcheur pour avoir un bon collectif. Voici nos précautions du moment. Notre remise en question actuelle est celle-là. Après, le classement est secondaire. Le but est bien évidemment de prendre le maximum de points possibles.
Mercredi, vous recevrez à Sochaux, bon dernier de Ligue 1. Entre le leader et champion de France en titre et la lanterne rouge, en principe, il ne devrait pas y avoir photo, si ?
Il y a deux façons de voir un adversaire. On regarde le classement et après on en tire les conséquences. Lorsqu’on est entraîneur, on regarde la qualité, notamment sur ses deux derniers matches et là on se rend compte que cette équipe est redevenue très performante, a redressé la tête et va, dans le jeu, chercher à nous poser des problèmes. Il faudra être vigilant bien sûr.
Face à Auxerre lors de la précédente journée, vous n’avez pas pris de but. Une aubaine pour vous ?
Il y a un côté positif à ne pas avoir pris de but lors de la dernière journée. On le garde à l’esprit. Maintenant, il est vrai qu’il va falloir s’améliorer dans tous les secteurs de jeu, dans celui-là donc, dans la maitrise du jeu également. A ce niveau, on est un peu en dents de scie. On est capable de montrer de très très belles choses lors d’un match de Coupe d’Europe mais derrière on est dans l’approximation. Il faut monter des paliers en termes de régularité et de qualité, ça c’est certain.
Quid d’Hugo Lloris pour la réception de Sochaux, lui qui n’a pas gardé le but lyonnais en Bourgogne ?
Il a joué un match de coupe d’Europe en étant malade. Il était très fiévreux. Derrière, il n’a pas pu se lever durant deux jours. Il reprend. Il a un entraînement dans les jambes. On verra demain si ce sera suffisant ou si Rémy (Vercoutre, ndlr) continuera l’intérim.
Qu’est-ce qui manque à votre formation pour afficher un visage plus constant, plus conquérant ? Y aurait-il des soucis au sein du groupe ?
Le groupe vit bien mais vit les choses d’une façon forte, excessive peut-être en Ligue des Champions et doit vite se projeter ensuite sur le championnat. Ce n’est pas évident. Les après Ligue des Champions sont des matches durant lesquels on a un peu de mal notamment dans l’entame. On se retrouve obligé de réaliser des retours en plein match comme ce fut le cas avec Lille. On a également des matches où l’on est un petit peu éteint, des rencontres durant lesquelles on subit. On doit être capable d’enchaîner tous les trois jours avec le même degré d’agressivité, le même degré de qualité. Tout cela, ça s’apprend, notamment avec des jeunes qui découvrent pour leur première saison des matches tous les trois jours et même pour certains des matches de Coupe d’Europe. Il faut apprendre mais très vite.