Puel-joueurs, le point de non retour

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« Vivement la saison prochaine ! » Voilà ce que se disent, en privé, les joueurs lyonnais. Il y a bien longtemps que Tolga Vologe ne respire plus la sérénité. Tension, lassitude, démotivation et apathie rythment une saison chaotique, et encore incertaine. En cause ? Le management de Claude Puel. En trois saisons, l’ancien entraîneur lillois n’a jamais gagné un trophée. Il a « réussi » en revanche à plomber un vestiaire qui faisait autrefois des jaloux en Ligue 1. « Cette saison n’est pas évidente à vivre, avouait-il avant le match nul à Brest (1-1). Il y a peut-être eu plus de moments désagréables que de bons moments. »
La cassure entre les Gones et leur coach n’est pas née avec les récentes déconvenues lyonnaises. Depuis de longs mois, le groupe est las de ses causeries invariablement ennuyeuses. Même le staff lyonnais en a assez. Au-delà du discours, les Gones ne comprennent pas non plus les choix de leur coach. Une incompréhension qui a vite tourné au vinaigre avec certains cadres du groupe et la jeune génération.
Même le staff est à bout
Affirmer que les relations entre Claude Puel et Lisandro ou Cris sont glaciales est un euphémisme. Ecarté au mois d’avril, le défenseur brésilien a d’ailleurs eu une petite « pensée » pour son coach après son but rageur et décisif face à l’OM (3-2).
Débarrassé des « grandes gueules » historiques (Juninho, Govou, Boumsong), Claude Puel a façonné un groupe à son image. « Malléable et sans relief », persiffle-t-on à Lyon. Alors que son départ n’est pas encore acté mais semble inéluctable, Jean-Michel Aulas avait sans doute la tête à la saison prochaine lorsque, à l’issue du nul à Brest (1-1), il confie dans les couloirs du stade Francis-Le-Blé : « Le foot, ça doit être la fête. On a vu une équipe brestoise et un public qui étaient vraiment dans le tempo. » Tout le contraire d’une équipe qui se retrouve à la lutte avec PSG, pour le dernier billet qualificatif à la Ligue des champions…