Puel : « Mon avenir ne me préoccupe pas »

Claude Puel - -
Claude Puel, cette semaine a-t-elle eu une saveur particulière avec le derby samedi ?
Oui, avec la particularité d’affronter une équipe de Saint-Etienne leader alors que nous sommes en difficulté. Ce sera une première depuis bien longtemps. Cela rajoute un peu de sel à la rencontre.
Compte-tenu de votre place au classement (17e), vous n’aurez pas le droit à l’erreur…
Je ne pense pas comme ça. Ce sera chez nous. On n’envisage pas autre que de faire un bon match et de le gagner.
Comment sentez-vous le groupe ?
J’ai confiance en lui. Mes joueurs n’ont pas l’habitude d’une telle situation. Ils sont programmés pour jouer le haut de tableau. Il y a des aléas dans une saison mais je sais que j’ai des joueurs costauds, qui se sont révélés être de véritables leaders la saison passée. Ça ne se perd pas du jour au lendemain. Il faut juste les aider à retrouver cela.
Le message de votre président, qui a déclaré vouloir faire un point sur votre situation le 23 octobre, vous a-t-il surpris ?
Non. J’ai trouvé ça logique.
Vous avait-t-il tenu au courant de ses déclarations ?
Il a jugé opportun de les faire. Je l’ai au téléphone, on échange beaucoup, c’est vrai mais je n’ai pas préparé avec lui ce qu’il allait dire à la presse.
« Pas insensible aux critiques »
Jean-Michel Aulas a manifesté moins de soutien à votre égard.
Pas spécialement. De toute façon, quand le président intervient, il ne me défend pas. C’est le club qu’il défend.
Vous sentez-vous en sursis ?
Ce n’est pas ma préoccupation. Un entraîneur est en sursis dès qu’il signe un contrat. Ce qui m’importe, c’est d’aider mes joueurs à se libérer. Je souhaite les voir relever la tête. Je ne veux pas qu’ils subissent nos mauvais résultats.
Il y a le discours présidentiel mais aussi celui des supporters, qui réclament votre départ. Cela vous touche-t-il ?
Ça fait partie du métier d’entraîneur. Je ne suis pas insensible aux critiques mais je le répète, ce qui compte pour moi c’est de voir mes joueurs exprimer leurs qualités. Après, tout le reste fait partie d’un contexte lié aux résultats du début de saison. Il faut l’accepter.