
Rennes à bout de souffle

Frédéric Antonetti - -
Plus rien ne semble tourner rond à Rennes, pas même le ballon. Dimanche dernier à Ajaccio (0-1), la prestation des Bretons a suscité une réaction venimeuse de Frédéric Antonetti, un habitué des colères noires. « Nous avons été nuls ! Depuis que je suis à Rennes, je n’ai jamais vu une prestation pareille », tonna-t-il, plus exaspéré que jamais. Deux jours plus tard et à la veille de la réception de Bordeaux, l’entraîneur rennais a calmé le jeu et ses nerfs pour essayer de finir l’année sur une note positive. Mais face à une équipe en plein boom, Rennes n’aura guère que son invincibilité à domicile à faire valoir. Pour le reste, la seule chose dont semblent avoir besoin les Bretons, c’est de repos.
Avec 31 rencontres disputées depuis le 28 juillet, Rennes est l’équipe française qui a le plus joué cette saison. « Le club n’a pas l’habitude de jouer autant de matches et une fatigue psychique s’installe. On n’a pas eu de coupure depuis le 1er juillet ! », relate Antonetti, qui aurait adoré octroyer quelques jours de repos supplémentaire à ses ouailles. Mais le calendrier est impitoyable, et la reprise programmée le 2 janvier.
Au moins cette excuse de la fatigue a-t-elle arrondi les angles, quand ses mots à chaud font souvent mal. « C’est normal qu’il hausse le ton. Si on ne l’accepte pas, on ne peut pas progresser, tout simplement », tranche Jean-Armel Kana-Biyik. Le défenseur rennais ne s’explique pas vraiment la mauvaise série en cours, cinq matches sans succès. « Seul le coach a les explications. On y met de la bonne volonté mais on n’y arrive pas. » Redescendu à la 7e place, Rennes doit gagner ce dernier match face à Bordeaux pour ne pas se laisser distancer du groupe de tête. Mais après six mois de cadences infernales, la trêve sera déjà un beau cadeau.