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Rennes, attaque en berne

Yacine Brahimi

Yacine Brahimi - -

C’est une équipe bretonne affaiblie par les absences de Montaño et Brahimi qui tentera de défendre sa troisième place, ce samedi, face à des Auxerrois aux abois (19h).

Sur le papier, l’écart entre les deux équipes est majuscule. Cinquante points au compteur pour Rennes contre 32 pour Auxerre. Bretons (3e) et Bourguignons (17e), opposés ce samedi au stade de la Route de Lorient (19h), n’évoluent pas dans la même cour. « Rennes joue les premières places, il y aura beaucoup de motivation, affirme d’ailleurs le coach de l’AJA Jean Fernandez. Il y en aura aussi chez nous car on a besoin de points. Il faudrait que les Rennais soient dans un mauvais jour et nous dans un bon. »

Justement. Si Auxerre déplore une pléthore d’absents (Pedretti, Jelen, Mignot et Hengbart), Rennes n’aborde pas non plus dans les meilleures conditions son sprint final. Victor Hugo Montaño est suspendu après son expulsion sévère à Lyon, Yacine Brahimi s’est de nouveau blessé à la cuisse gauche. « Deux coups durs » pour le portier Nicolas Douchez, auxquels s’ajoutent les absences de Jirès Kembo-Ekoko et de Sylvain Marveaux ainsi que le dos récalcitrant de l’international Espoirs Abdoul Camara, possible forfait samedi.

Douchez : « Il faut faire avec »

La recrue hivernale John Verhoek devrait donc connaître sa première titularisation à la pointe de l’attaque rennaise. Auteur d’une bonne entrée il y a quinze jours à Lyon (1-1), le Néerlandais n’est pas encore, à en croire Frédéric Antonetti, complètement adapté au football français. « Ce genre de situations est récurrent et il faut faire avec, poursuit Douchez. Ce sont les aléas d’une saison. » Sauf qu’ils n’arrivent pas au meilleur des moments. Troisième de Ligue 1 à dix journées de la fin, Rennes, comme aime le rappeler son entraîneur, n’a pas les armes pour jouer le titre. Mais il souhaite « finir dans les trois premiers ».

Il faudra pour cela que les Bretons résistent à l’Olympique Lyonnais. Voire au Paris Saint-Germain. « On sait que ça va être compliqué, poursuit Antonetti. Lyon et Marseille terminent souvent fort leur saison. Il va falloir compenser notre manque d’expérience par une grosse envie. On a démontré qu’il était difficile de nous bouger et qu’on savait faire preuve d’une grande force mentale (Rennes possède la meilleure défense de L1 avec 21 buts encaissés, ndlr). Mais vu le rythme imposé par Lille ou Marseille, on sait qu’on n’a pas de joker. » Même contre le premier relégable.

Alix Dulacn avec PYL