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Rennes d’un soir…

Montaño

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Fort de son succès acquis devant Lens (2-0) ce samedi, son quatrième consécutif, Rennes s’empare, en attendant le résultat du choc entre Lille et Lyon dimanche, de la place de leader de L1. Plus que jamais, le groupe de Frédéric Antonetti est candidat au titre.

Ce dimanche, c’est avec le sentiment du devoir accompli que les joueurs du Stade Rennais s’installeront devant leur télévision. Et regarderont, entre amis ou en famille, Lille et Lyon s’étriper dans la soirée sur la pelouse du Stadium Nord. Sereinement. En dominant Lens (2-0) et en ravissant provisoirement au Losc sa place de leader, Rennes a laissé, comme le confiera Razak Boukari sur Foot + en fin de match, « la pression aux gros ». A Lille, donc, attendu au tournant après sa défaite à Montpellier et son élimination cette semaine en Ligue Europa par le PSV Eindhoven.

Que cela plaise ou non à son entraîneur Frédéric Antonetti, Rennes a confirmé samedi soir son statut de prétendant au titre. Sa solidité défensive – 18 buts encaissés, la meilleure de l’Hexagone – également ainsi que son brevet d’invincibilité à la maison. Le tout en un peu plus d’une heure et demie. Pourtant, les Rouge et Noir ont mis le temps pour prendre la mesure de Lens. La faute à un adversaire aux abois. La faute aussi, à un Vedran Runje survolté sur sa ligne et décisif, devant Tettey (29e), Montaño (50e) et Leroy (54e). « C’était un match difficile, analyse Boukari. Les Lensois étaient très regroupés. Il fallait être patient. Après mon but, on a su faire ce qu’il fallait offensivement. » Le but de Boukari ? Une merveille de frappe enroulée aux 25 mètres, imparable pour Runje. Un coup d’éclat autant qu’un coup de couteau dans le dos pour les Sang et Or, plombés par un de leurs anciens attaquants.

Boukari : « J’espère que Lens va s’en sortir »

Car si Lens n’a pas lâché prise après l’ouverture du score, le club artésien n’a jamais pu ou su, c’est selon, changer le cours de son destin. Trop timide offensivement, trop effacé dans l’entrejeu, le Racing n’avait pas les armes pour inquiéter Rennes. « On aurait dû sortir plus, les harceler plus haut, regrettait Raphaël Varane au coup de sifflet final. On a l’impression de se battre, mais ça ne paie pas. » A l’image de son tir, dans le money-time (85e), magnifiquement repoussé par Douchez. Montaño avait déjà scellé le sort de la rencontre, un quart d’heure plus tôt (70e). Offert une quatrième victoire consécutive aux siens. Et posé son club sur le fauteuil de leader du championnat. Pas question toutefois pour Boukari et les siens de fanfaronner. « On va rester comme on l’a toujours été. On va continuer à prendre des points. » Avant de s’éloigner, l’un des acteurs majeurs de la partie aura un mot pour les vaincus. « J’ai une pensée pour mes ex-coéquipiers. J’espère qu’ils vont s’en sortir. » Une issue de moins en moins évidente à treize journées de la fin du championnat.

Alix Dulac