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Rennes : L’heure de vérité

Frédéric Antonetti

Frédéric Antonetti - -

Abonné aux fins de saison manquées, Rennes, qui reste sur deux matches sans victoire en L1, se déplace à Montpellier, ce vendredi (20h30), avec l’ambition de relancer la machine, sous peine de laisser filer le wagon des prétendants à l’Europe.

Rennes a une étiquette qui lui colle à la peau : celle d’un club qui perd pied dans le sprint final. Les années se répètent et le même scénario semble se reproduire pour les Bretons, souvent placés, rarement gagnants. Quatrièmes ex aequo avec Saint-Etienne il y a encore deux journées, les Rouge et Noir ont, depuis, concédé une défaite à Lille (2-0) et un match nul à domicile face à Sochaux (2-2). Dans un haut de tableau toujours plus serré, ces contre-performances les ont inexorablement fait rétrograder à la septième place. Un coup de fatigue ? Plutôt un coup du sort qui a marqué le groupe : la blessure au genou droit de Romain Alessandrini, dont la saison a pris fin à Lille il y a deux semaines.

Face à Sochaux, les prochains finalistes de la Coupe de la Ligue (face à Saint-Etienne le 20 avril) ont semblé empruntés sans leur fer de lance, auteur de 10 buts et de 5 passes décisives en L1. Mais l’heure n’est plus aux sentiments alors que les Bretons vont défier deux concurrents directs dans la course à l’Europe en une semaine : Montpellier ce vendredi à La Mosson (20h30) puis Saint-Etienne la semaine prochaine au stade de la Route de Lorient. « Pourquoi serais-je inquiet ? On a nos pépins du moment, tempère Frédéric Antonetti, entraîneur de Rennes. On a trois joueurs qui sont partis à la CAN (Pitroipa, Boye, C.Diarra) en pleine forme et qui reviennent fatigués. J’ai des joueurs à intégrer. Alou Diarra a été inactif pendant quelques mois, plus la blessure d’Alessandrini. Ça fait partie des problèmes à régler, je ne suis donc pas inquiet. »

Antonetti : « Un canyon entre Montpellier et nous ! »

Pourtant les chiffres ne plaident en faveur du Stade Rennais, qui n’a remporté que trois matches face aux équipes du Top 10 actuel (face au PSG, Lille et… Montpellier). Dans l’Hérault, les coéquipiers de Julien Féret devront forcer leur destin pour rester au contact du wagon de tête et des équipes en forme comme Saint-Etienne, Nice, Lille ou Montpellier. Une formation que craignent les Bretons. « C’est une bonne équipe qui fait du bon boulot. Ils ne sont pas assez reconnus. Même quand ils ont été champions de France, c’était encore le cas, s’étonne Antonetti. On parle beaucoup plus de certaines équipes qui ne font pas grand-chose, alors qu’eux en font beaucoup plus. C’est l’une des cinqmeilleures équipes du championnat. Ils font du bon travail alors qu’ils ne sont montés qu’il y a quatre ans ! Nos deux équipes se ressemblent, sauf qu’eux ont été champions. La différence est énorme, c’est un canyon qu’il y a entre eux et nous ! » L’écart pourrait être (un peu) comblé à condition de réussir (enfin) le sprint final.

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Pitroipa : « Je ne suis pas à 100% »|||

Auteur d’une très excellente avec CAN avec le Burkina Faso (finale perdue 1-0 face au Nigéria), Jonathan Pitroipa, élu meilleur joueur de la compétition, était très attendu sur les bords de la Vilaine après la blessure de Romain Alessandrini. Mais l’attaquant rennais est apparu émoussé face à Sochaux le week-end dernier. Un manque de fraicheur qu’il reconnait. « J’étais un peu fatigué quand je suis rentré parce qu’après le tournoi on a dû passer au pays. Aujourd’hui je commence à reprendre la forme, assure le Burkinabé. Je ne dirais pas que je suis à 100%, mais c’est vrai que j’ai eu un peu de difficulté physiquement. Techniquement ça va, je commence à retrouver les mêmes sensations que j’avais avant. Il faut maintenant retrouver la forme physique pour pouvoir enchaîner les matches. »

Nicolas Couet avec Xavier Grimault