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Rennes: Lamouchi n'a "pas eu de plainte du président" pour Ben Arfa

Dans un entretien accordé à Canal+, Sabri Lamouchi est revenu sur son éviction de Rennes et a évoqué une incompréhension avec Hatem Ben Arfa, qu'il faisait jouer avec parcimonie même s'il assure ne pas avoir eu de retour sur ce sujet par son ancienne hiérarchie.

Il n’a plus quitté le onze de départ du Stade Rennais en Ligue 1 depuis début décembre. Seulement laissé au repos en Coupe de France, Hatem Ben Arfa est un pion essentiel du système de Julien Stéphan, qui l’aligne le plus souvent en position de meneur de jeu derrière Mbaye Niang ou Jordan Siebatcheu. S’il ne se montre pas toujours inspiré dans ses choix, comme contre Amiens le 2 février dernier (1-0), l’ancien Parisien réalise jusqu’à présent une saison convaincante. Pourtant, selon Sabri Lamouchi, écarté du club breton le 3 décembre, l’international français a repris trop tôt la compétition, alors qu’il restait sur une saison blanche à Paris. Ce qui a donné lieu à une sorte d'incompréhension entre les deux hommes.

Le transfert de Ben Arfa ne lui a "pas été imposé"

"Il y avait mon accord pour la venue d’Hatem Ben Arfa (lors du mercato l'été dernier, ndlr). Il ne m’a jamais été imposé. Le cas d’Hatem était très simple. Quand on le rencontre, je lui donne ce que je pense être le plus à même de le mettre dans les meilleures conditions. Il doit jouer son premier match officiel contre Monaco (le 7 octobre)", explique Lamouchi dans un entretien au Canal Football Club.

Un retour anticipé "un peu ambitieux", pour Lamouchi

Ben Arfa avait finalement fait ses débuts sous ses nouvelles couleurs en Ligue Europa contre Jablonec, le 20 septembre, avant d’entrer en jeu six jours plus tard face au PSG en Ligue 1. "Après être entré contre Paris, il demande d’anticiper. J’avais trouvé ça un peu ambitieux", se souvient Lamouchi.

"Je n’ai pas eu de plainte de mon président"

"Pour moi, il est revenu trop vite. Ce n’était pas important pour nous qu’il soit prêt en novembre et en décembre, mais au printemps", ajoute l’ancien technicien du Stade Rennais, qui ne titularisait pas systématiquement Ben Arfa.

"Je ne pouvais pas nuire à mes convictions"

A-t-il eu le sentiment que ce dernier lui en a voulu de ne pas lui offrir plus de temps de jeu? "A lire et à entendre ce qui a été écrit ou dit, il semblerait. Mais je n’ai pas eu de plainte de mon président (Olivier Létang) me disant que mon joueur ne jouait pas assez. Je ne pouvais pas nuire à mes convictions ou mes valeurs. A partir du moment où on va chercher quelqu’un, c’est qu’on est convaincu qu'il peut relever tous les challenges", avance Lamouchi, amer.

"A partir du moment où ces challenges sont relevés, ce n’est pas à la première tempête qu’il faut le jeter du bateau. On a besoin de garder le cap dans les moments difficiles", ajoute-t-il. Avant d’accueillir Saint-Etienne dimanche (17h), pour le compte de la 24e journée de Ligue 1, Rennes et Ben Arfa occupent la 10e place du classement, à trois longueurs du top 5.

RR