Rennes lave l’affront

Pitroipa-Féret - -
L’accueil a été glacial. Pesant. Tendu. A la mesure de la colère du peuple rennais. L’élimination en Coupe de France face aux amateurs de Quevilly (3-1), mercredi dernier à Caen, est restée en travers des gorges bretonnes. Certains supporters l’ont fait savoir samedi en perturbant l’entrainement du Stade Rennais. Ce lundi, ils ont investi leur tribune plusieurs minutes après le coup d’envoi pour exprimer à nouveau leur mécontentement. Une grande banderole « Costil, Danzé, respect à vous » a été déployée par le Roazhon Celtic Kop, par opposition au reste de l’équipe, jugée suffisante face aux joueurs de National…
C’est dans cette ambiance inhospitalière que les hommes de Frédéric Antonetti se sont défaits de l’OGC Nice (2-1) en match en retard de la 32e journée de Ligue 1. Devant des gradins clairsemés, qui ont à plusieurs reprises réclamé la démission de Patrick Le Lay, le président du club, les partenaires de Yann M’Vila se sont employés à laver l’affront. Julien Féret a montré la voie en s’engouffrant dans une défense niçoise apathique (23e, 1-0). Tongo Doumbia a ensuite doublé la mise d’une tête piquée mal négociée par David Ospina (44e, 2-0).
Pitroipa : « On a du caractère »
A peine de quoi calmer le stade de la Route de Lorient, à nouveau frondeur lorsque François Clerc a remis les siens dans le droit chemin (59e, 2-1), confirmant au passage que Nice est le seul club de L1 où les défenseurs marquent plus que les attaquants. La soirée aurait pu virer au cauchemar pour les locaux, mais un joli numéro de Jonathan Pitroipa est venu assurer l’essentiel en fin de match (82e 3-1).
« Après la défaite à Quevilly, on voulait montrer qu’on avait du caractère, glisse le milieu burkinabé. On a prouvé qu’on était une bonne équipe. On voulait démonter à notre public qu’il pouvait compter sur nous. On va essayer de continuer comme ça pour finir dans le haut du tableau ». Avec ce succès rédempteur, le Stade Rennais remonte à la cinquième place du classement, à deux points de Lyon, qui compte un match en moins. Une bouffée d’oxygène qui tranche avec l’inquiétude du Gym. A six journées du terme, les Aiglons sont 14e, à un point de Sochaux, le premier relégable. De quoi envisager une fin de saison angoissante.