Rennes, leader malgré lui

L'entraîneur rennais est dubitatif - -
Frédéric Antonetti n’est pas homme à mâcher ses mots. Que ce soit pour dénoncer le traitement médiatique dont bénéficiait à ses yeux le « PLM » (ndlr : Paris, Lyon, Marseille) l’année dernière, ou encore quand il faut dire ses quatre vérités à son effectif. A l’issue de la première défaite de la saison du Stade Rennais ce week-end contre Montpellier (1-0), pas de colère noire pour l’entraîneur corse. Juste un constat qui s’impose à ses yeux : « On est premier et très jeune, et ce n'est pas encore la culture du Stade Rennais d'être en tête. »
Rennes passera une nouvelle semaine dans le costume de premier de classe. Un costume qu’il n’avait pas revêtu depuis quarante ans et qui s’avère aujourd’hui un peu trop grand pour lui. « Ça fait partie de l’apprentissage du haut de tableau, continue Antonetti. Notre inexpérience pèse sur les épaules. Les équipes qui sont habituées à être en tête, elles sont en confiance et nous c'est l'inverse. Donc vous voyez le chemin qu'il reste à faire. »
Antonetti sort la calculatrice
Pas question pour autant de tomber dans la dépression. Rennes n’a pas quitté le trio de tête depuis la 3e journée et son nul contre Saint-Etienne. Frédéric Antonetti s’amuse même à estimer le nombre de points de sa formation si elle venait à conserver cette cadence. Et avec 75 points, les Bretons auraient terminé deuxième du dernier exercice. C’est dire si la régularité importe dans un championnat aussi serré et à quelques jours de se rendre à Marseille.
Et après l’OM, ce sont les Lyonnais qui se rendront au Stade de la Route de Lorient. A l’issue de ces deux matchs, on en saura plus sur un groupe jeune, stable et en pleine construction. Car quand il s’agit de se frotter aux équipes en forme de ce championnat, le SRFC patine. Ça été le cas contre Lille (1-1) et Saint-Etienne (0-0), mais également à Paris (0-0). « Il n'y avait pas d'euphorie avant, il n'y a pas de désillusion après, tempère l’expérimenté Stéphane Dalmat (31 ans). La route est encore longue avant la fin du championnat, et nous, on fait notre petit bonhomme de chemin. » Ne réveillez pas un leader qui dort…