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Rennes-Montpellier : le champion dans le dur

Younes Belhanda

Younes Belhanda - -

Sans être génial, Rennes s’est imposé face à des Montpelliérains en plein doute (2-1). Les Rouge et Noir basculent dans la première partie de tableau (9e), tandis que les joueurs de René Girard reculent encore d’un rang (16e).

Des têtes risquent de tomber dans les prochaines heures du côté du domaine de Grammont. Les hommes de René Girard n’ont, semble-il, pas entendu le message délivré par leur charismatique président, prêt à se séparer de certains joueurs « surfaits ». Pourtant, ce déplacement à Rennes aurait pu les rassurer, à l’entame d’une série de six matchs en 17 jours, qui plus est face à des Bretons en proie à des problèmes internes indirects, liés au comportement de Yann M’Vila et Chris Mavinga. Il n’en n’a rien été (2-1). Pire, les Montpelliérains ont paru amorphes.

Et hormis un ballon frappé au quart d’heure de jeu par Benjamin Stambouli sur la barre, ils n’ont rien proposé. En revanche, en face, l’opposition livrée par le Stade Rennais a été de qualité et maitrisée. Jean II Makoun a ouvert le score dès la 13e minute de la tête sur corner, libérant un Stade de la Route de Lorient qui fêtait par la même occasion son centenaire. La troupe de Frédéric Antonetti n’a pas voulu en rester là, souhaitant séduire le public, clairsemé (16 000 spectateurs environ), qui avait tout de même fait le déplacement sous un crachin bien local.

Girard : « On leur fait deux cadeaux »

Au retour des vestiaires, Erding n’a pas tardé à inscrire le second but rennais (52e), parfaitement lancé par Alessandrini, en allant battre Pionnier, remplaçant d’un soir de Jourdren, sur le banc. René Girard n’avait en effet que très modérément apprécié sa sortie dans la presse. Pitroipa et Feret ont quant à eux continué de se montrer remuants et dangereux. Et si Montpellier a réussi à inscrire un but, il lui a fallu s’en remettre à un penalty, Apam fauchant l’ancien Rennais Utaka (69e). Belhanda hésitait, mais prenait toutefois Costil à contrepied (2-1). Les champions de France en titre n’ont pu ensuite que pousser trop timidement sur la fin pour espérer revenir à égalité.

A trois minutes du terme de la rencontre, Utaka manquait une tête plongeante, sur un excellent centre de Cabella. L’an dernier, Montpellier aurait égalisé... « C'est l'inefficacité montpelliéraine, offensivement et défensivement, regrette René Girard. On leur fait deux cadeaux. Le premier, c'est une situation où on sait qu'il faut faire attention. Et sur le deuxième, c'est une perte de balle dans l'axe. Il faut travailler, travailler, travailler. Il n'y a pas d'autre solution. On s'est mis dans cette situation, c'est nous qui nous en sortirons. » Ses joueurs feraient bien d’enfin l’écouter. Car les réceptions de l’Olympiakos mercredi puis de Nice samedi pourraient être très, très chaudes.

Jean Rioufol