Rennes-PSG : Paris repart vers l’avant

Après deux défaites de suite à l’extérieur, le PSG a repris sa marche victorieuse loin de ses bases en l’emportant à Rennes (3-1) ce samedi. Le leader du championnat conserve deux points d’avance sur Monaco, vainqueur à Guingamp (2-0).

Les fans du « jamais deux sans trois » en seront pour leurs frais. Cette saison, le PSG évite la crise de novembre et balaie les dictons populaires. Après deux défaites en deux déplacements, à Evian (2-0) puis Benfica (2-1), qui faisaient suite à neuf mois d’invincibilité toutes compétitions confondues, le club de la capitale a vite retrouvé le goût de la victoire loin de ses bases en s’imposant ce samedi à Rennes (3-1). Un succès qui porte les hommes de Laurent Blanc à 43 points – le maintien est assuré, hommage à Guy Roux – et les met sur la voie du titre de champion d’automne. Leur dauphin monégasque ayant maintenu deux points d’écart en s’imposant à Guingamp (2-0), les Parisiens devront glaner un point contre Lille, le week-end prochain, pour s’assurer de passer les fêtes au chaud.

Et si certains n’avaient pas bien compris l’importance du rendez-vous à Rennes pour les Parisiens, la composition alignée par Laurent Blanc ne laissait aucune place au doute sur la volonté parisienne de reprendre au plus vite un élan positif : l’équipe-type, excepté un Maxwell absent de dernière minute et remplacé par Lucas Digne, avec le triangle du milieu Motta-Verratti-Matuidi et son pendant offensif Cavani-Lavezzi-Ibrahimovic. Les intentions étaient là, donc. La réalisation, un peu moins. Avec cette impression, tout le long de la rencontre, d’un PSG qui ne forçait pas assez son talent pour dominer dans les grandes largeurs et qui se contentait d’une gestion en père peinard de la L1.

Cavani ne laisse pas filer Zlatan

La preuve en première période, où Paris ne créait pas beaucoup de danger, hormis un coup franc puissant signé Zlatan Ibrahimovic (8e). Mais le champion de France parvenait à tromper la défense bretonne sur une de ses rares occasions avec le premier but de la saison en championnat de la plaque tournante Thiago Motta (1-0, 19e) sur une belle frappe du gauche enroulée. En face, Rennes se révélait souvent volontaire – au point de maîtriser la possession de balle après 30 minutes – mais trop imprécis dans le dernier geste, comme en témoignent les offensives de Kana-Biyik (33e, 43e) ou Makoun (42e). Avec trois tirs partout à l’heure du retour aux vestiaires, le grand spectacle n’était pas vraiment au rendez-vous. Il ne le sera pas beaucoup plus en seconde période. Où l’hypothèse d’un retour rennais sera vite écartée par le penalty de Zlatan (2-0, 52e), son 14e but de la saison, consécutif à une merveille de double une-deux avec talonnades entre Ibrahimovic, Verratti et Matuidi.

Les statistiques racontent alors une domination pas vraiment visible mais bien réelle : à l’heure de jeu, le Rennais le plus sollicité était Romain Alessandrini avec 44 ballons. Verratti et Motta au même moment ? 95 et 91 touches de balle. Alessandrini redonnera bien un peu d’espoir aux Bretons, et de l’intensité à la rencontre, en marquant sur un coup franc à ras de terre mal négocié par Sirigu (2-1, 67e). Un but qu’il n’a une nouvelle fois pas vraiment célébré. Mais Paris s’est toujours imposé quand il a ouvert le score cette saison. Et Rennes – qui reste treizième avant la suite du week-end – a toujours perdu après avoir concédé le premier but. Alors Cavani a scellé l’affaire d’un but plein de talent (3-1, 91e). Et reste ainsi à deux longueurs de Zlatan au classement des buteurs. Le match dans le match reste lancé.

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Alexandre Herbinet