Riolo : « Le PSG lance sa saison… »

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C’était donc le premier gros match de L1 cette saison. Le fameux match de rentrée. Et face à un Sainté usé par son rendez-vous européen de jeudi, le PSG se présentait tout frais et avec Ibra. Avec son leader, mais aussi avec Pastore titulaire. L’Argentin dans le 11 et Matuidi sur le banc, c’était la première info de ce match. Matuidi pas encore prêt ou vraie tendance. La nature du milieu de terrain du PSG va-t-elle changer ? En faisant un gros match, Pastore avait en tout cas l’opportunité de poser la question à son coach.
Le début de partie du PSG ne mérite aucune mention particulière. On se passe la balle et c’est tout. La pelouse est sublime, le ballon roule bien et on s’ennuie pas mal. C’est dans les minutes où le PSG se rapproche enfin un peu du but de Ruffier que celui-ci fait le cadeau de l’année. Une boulette qui va passer en boucle dans les « bêtisiers ». 1/0 pour Paris. C’est alors bien payé.
Même sans créer le danger, Paris a toujours le ballon. Sainté ne peut pas vraiment rivaliser. Le récupérer, tenter un contre ? Ça semble très, trop compliqué pour les Verts. Au pas, sans forcer, le PSG boucle la rencontre juste avant la pause. 2/0.
La seconde période se déroule sur le même rythme. C’est tranquille. Paris joue à sa main et met toutefois un plus gros pressing. Les Verts ont abdiqué. Ils sont venus regarder jouer le PSG. Après Ruffier, c’est un 2e cadeau qui permet aux Parisiens de marquer le 3e but. Un doublé pour Ibra. Dans la foulée, c’est Cavani qui régale avec un très joli but. 4/0. C’est tellement simple qu’on n’arrive même pas à avoir un avis sur la prestation de Pastore dans ce nouveau milieu.
On a noté encore que David Luiz n’a pas souvent été à l’aise. Que Cavani n’est pas toujours dans le bon tempo. Mais les questions sont toujours reportées tant la marge sur les autres est grande. Tant que Motta et Verratti contrôlent le milieu, tant qu’ils ne sont pas mis sous pression, le PSG peut difficilement être menacé.
Au final, Paris passe un lourd 5/0 aux Verts. Des Stéphanois qui avaient lâché trop de force et d’énergie jeudi soir pour livrer un vrai match au Parc. L’excuse est valable.
Le leader de la L1 est donc toujours Bordeaux. Certes les Girondins n’ont pas fait le 4/4 qui pouvait être envisagé au moment de recevoir Bastia, mais le bilan du mois d’août reste excellent. Et puis, la question qu’on peut aussi se poser à la fin de ce 1/1, c’est si Bordeaux n’a pas, surtout, échappé de peu à sa première défaite.
Tout continue de sourire à Bordeaux. Dire que les Bordelais sont devants grâce aux faits de jeu est autant exagéré que de dire qu’ils sont là grâce au jeu. Mais si tout semble tourner bien pour cette équipe, c’est aussi qu’elle entretient sa dynamique positive. Il y a une réelle volonté d’attaquer, de mettre le jeu chez l’adversaire. Mené, Bordeaux est allé chercher son égalisation et a ensuite voulu gagner. Ça peut paraître absurde de dire ça, mais combien d’équipes en L1 ne jouent pas pour gagner ? Combien jouent d’abord pour ne pas perdre ? L’état d’esprit est donc là et il pousse l’équipe à être ambitieuse dans le jeu. Après, on sent que la marge est petite. La confiance est là, mais il faudra gérer le match qui tourne mal, les faits de jeu contraire. En attendant de voir l’évolution de l’équipe, je préfère retenir le côté positif de ce qu’elle propose. Aujourd’hui, c’est sa possession plus grande que l’adversaire, ses occasions, bref une domination claire sur ce match.
La journée a aussi confirmé la chute de l’OL. Même le scenario est terrible. Mener chez un promu et prendre 2 buts dans les 10 dernières minutes, c’est dire le peu de maîtrise de cet OL. Pour être juste, il faut dire qu’avant Lyon a toujours été au-dessus de Metz, mais cette fin catastrophique a tout gâché. Le manque de confiance vire à la panique. Alors oui, la saison dernière aussi, l’OL avait traversé des moments difficiles, la saison dernière aussi, on avait dit d’un OL en queue de classement qu’il était cuit. On va donc attendre. Attendre qu’un jour l’effectif soit complet, que Fournier nous montre qu’il gère ce groupe. Mais en attendant, l’OL n’est plus en Coupe d’Europe et a déjà pas mal hypothéqué ses chances d’y être la saison prochaine…