RMC Sport

Riolo : "Les signaux négatifs du P.L.M… (3/3)"

-

- - -

L’OM, le PSG et l’OL n’envoient pas, pour l’instant, beaucoup de signaux positifs en vue de la saison prochaine… Dernier volet de cette petite série avec le club lyonnais.

2017 approche. C’est demain. La promesse de Jean-Michel Aulas était claire. En 2017, l’OL doit redevenir acteur sur le marché des transferts et être vite un concurrent au PSG. Le budget doit également monter vers 250 millions d’euros. De quoi devenir un client sérieux également en Ligue des champions.

Acteur du mercato, l’OL l’a été dès l’été dernier. Valbuena, Yanga-Mbiwa, Darder, Rafael. Avec ça, il fallait faire mieux que la saison dernière et disputer la LDC sans avoir l’air d’un nain. L’objectif n’a pas été atteint. En championnat, l’OL sera peut-être 2e à nouveau, mais en nombre de points, et en rival du champion, l’OL est loin du compte. Comme les autres, il aura été un faire-valoir. Avoir autant dépensé, recruté, pour finalement atteindre le même classement et ne jamais jouer dans la cour du grand, à quoi bon ?

Il faut ajouter à ce bilan, la LDC. L’OL a frisé le ridicule en ne terminant même pas 3e de sa poule. On ne va pas en LDC avec Yanga-Mbiwa. Encore moins avec Valbuena à ce prix là ! Son salaire reste un poids important pour le club et s’en séparer va être dur. Ce recrutement doit servir d’alerte. Trop souvent depuis plusieurs années, l’OL ne sait plus recruter. Darder et Rafael peuvent et doivent atténuer ce jugement, mais il ne faudra plus se rater à ce point comme cette année.

Si l’OM est très loin à tous les niveaux, si le PSG doit tourner une page, Lyon a l’avantage d’avoir des structures bien en place. Il faut juste savoir de quel côté Aulas veut faire basculer le club.

1 /
On est un gros club français qui fabrique des joueurs, les revend, travaille avec un coach maison, se vante d’avoir un beau centre de formation, un beau stade et un président qui occupe l’espace médiatique.

A ce tableau, ajoutons la rengaine du « on a moins de blé que les voisins », « si on gagne pas, c’est la faute à l’arbitre »… En gros, le rôle de porte drapeau de notre foot étriqué de partout.

Je n’ai jamais compris pourquoi ce club avait à ce point régressé. Il est passé d’acteur majeur chez nous et top 16, 8 et même une fois 4 en Europe, à 4e de poule en 10 ans ! Comment ne pas reconnaître que la gestion sportive s’est fortement dégradée.

2 /
On raconte une autre histoire. On recrute malin et pas en L1. Je considère que Valbuena et Yanga-Mbiwa, c’est du L1. Je pense qu’avec 200 millions de budget, on doit exister en LDC. L’Atletico Madrid est un modèle. Où sont les stars dans ce club ? Un grand coach, des bons joueurs, du travail et une présence au très haut niveau confirmée chaque année. Ce que fait ce club peut servir d’exemple.

L’esprit maison, la famille, c’est bien, mais on peut aussi s’ouvrir à un coach venu d’ailleurs. Le problème, c’est que si ce coach vient pour se faire coincer par la famille et un staff pour savonner la planche, ça ne marchera pas. Idem pour les joueurs. Si la recrue doit attendre six mois avant d’être acceptée, c’est compliqué.

A moins que l’OL ne veuille se transformer en sorte d’Athletic Bilbao français. Pourquoi pas après tout. Mais dans ce cas, il faut oublier la LDC et se concentrer sur l’Europa League. Là encore, pourquoi pas.

Je crois qu’il y a tout dans ce club pour être à nouveau ambitieux. Pour être avec le PSG, l’autre club important de notre L1. Il faut juste qu’Aulas dessine un nouveau destin à son club et qu’il définisse clairement son modèle.

>> "Les signaux négatifs du P.L.M… : la première partie"

>> "Les signaux négatifs du P.L.M… : la deuxième partie"