Riolo : "Monaco gifle le PSG"

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On attendait donc le PSG dans ce premier test de la saison. Et à Monaco, visiblement, on a choisi de bloquer le côté gauche du PSG. Celui de Kurzawa. Avec Raggi et Sidibé, la première idée est que ça va jouer à cinq derrière. Impression fausse. Sidibé joue réellement haut et Raggi empêche Kurzawa de monter. Paris débute le match en voulant imprimer son rythme. Mais Monaco est agressif et avant de reculer en fin de première période, l’ASM a parfaitement géré sa première période. Un ballon qui part de Subasic et que les Parisiens regardent en touristes finit sur Moutinho qui met un joli but. Sur le coup, c’est Sidibé qui centre très confort. Où était Kurzawa ?
Et si Monaco est très présent et tactiquement très en place, en face, le PSG est totalement à côté du sujet. Les choix d’Emery laissent perplexe. Verratti n’est pas un meneur de jeu. Derrière Cavani, ça ne va pas, alors il recule, avance, ne sait pas où se placer. Mais le pire pour un joueur aussi technique, c’est justement de tout rater sur ce plan-là. Son positionnement, mais aussi et peut-être surtout son niveau de jeu plante le milieu du PSG. Un secteur important dans lequel Monaco avec Moutinho, Bakayoko et Fabinho maîtrise bien le jeu.
Devant, Di Maria essaye de tout faire tour seul. Collectivement, le PSG n’y est pas. Monaco contrôle. L’ASM adore défendre et repousse sans mal des assauts très mal menés. A 0/1, on se dit que le PSG a encore du temps pour s’ajuster. Mais quand en fin de première période, David Luiz, à la rue, concède un péno, ça fait 2/0 et ça fait surtout beaucoup ! Le PSG mené 2/0, c’est possible ? Oui, à Lyon en février dernier. Battu par Monaco ? C’est souvent à Louis II, c’était au Parc en Avril.
On attend des changements dans le onze parisien, mais Emery relance la même équipe en seconde période. On est encore étonné. Les progrès attendus en seconde période côté PSG ne sont pas évidents. Le pressing, le jeu sur les côtés, ça ne fonctionne pas. Aurier bouge beaucoup, mais c’est peu efficace. Quant à Kurzawa, on sent que les derniers matches lui ont fait un peu gonfler la tête. L’ex-monégasque est un joueur à surveiller mentalement !
Avec cette avance de deux buts, Monaco est dans son camp. Son schéma préféré. C’est Paris qui doit réagir. Emery change sa défense en mettant Aurier dans l’axe et Meunier à droite. Il n’y a pas de cause à effet (pas encore) quand Aurier remet de la tête pour Cavani qui réduit l’écart. Le long ballon à l’origine du but est de Verratti qui enfin joue juste dans ce match ! Emery continue de modifier son onze initial. Matuidi vient à la place de Verratti. Impact contre création.
Le PSG jouait pourtant mieux et Verratti sentait enfin le jeu. Collectivement, Paris est plus mobile, plus direct. C’est néanmoins un peu précipité. Comme si les idées d’Emery devaient encore être digérées. Ce PSG, pas encore au point, met tout de même une sacrée pression dans cette seconde période. Monaco ne peut que s’accrocher. Sidibé ne monte plus et défend. Cette fois, oui, l’ASM joue à cinq, voire à six derrière.
Le meneur, c’est désormais Di Maria et on attend au minimum l’égalisation. Mais à trop vouloir attaquer, remonter, le PSG se découvre beaucoup. Et face à l’ASM, c’est toujours dangereux. Sur une balle de contre, Monaco tue le match en mettant un 3e but. Emery préparait l’entrée de Ben Arfa. Le 2/2 était tangible. Mais c’est un K.O que Monaco a finalement infligé au PSG. Jardim a encore réussi un gros match tactique, ce n’est plus étonnant. Monaco a largement profité des graves errements du PSG en première période pour ensuite jouer son habituelle partition défensive.
Emery lui doit encore trouver la bonne formule. Et si après la première période, ce PSG avait de quoi inquiéter, en seconde période, il surtout donné l’impression de ne pas être prêt, de ne pas encore savoir avec qui et comment il jouerait cette saison. La hiérarchie sera certainement à revoir. Le PSG ira de mieux en mieux, petit à petit dans les semaines à venir. Quant à l’ASM, elle a assez de qualité pour être un rival de qualité cette année. Plus tôt dans la journée, j’ai vu Bordeaux/Nantes et Sainté/TFC et il n’y avait rien à voir…