Riolo : « Monaco-PSG est un choc rare »

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Je disais l’autre soir dans l’After que l’affiche Monaco-PSG était unique en son genre. Unique, peut-être pas, mais rare assurément. D’un point de vue strictement financier, on n’a jamais eu dans notre championnat deux équipes capables de tels investissements. Un été qui voit arriver en France les deux attaquants (Cavani, Falcao) les plus recherchés du marché, c’est une première.
Outre ces deux stars, Monaco et le PSG ont attiré en trois ans plusieurs joueurs très demandés. Citons pêle-mêle : Thiago Silva, Verratti, Pastore, Lucas, Lavezzi, Kongogbia, James, Moutinho… Et si on ajoute les joueurs d’expérience, déjà « faits » comme Carvalho, Abidal, Toulalan, Ibra, Motta, on a donc effectivement une affiche au casting unique dans l’histoire de la L1.
Difficile de trouver trace d’un évènement comparable dans le passé de notre championnat. Au milieu des années 2000, l’OL et Monaco ont eu deux belles équipes. Durant sa grande période, Lyon a joué quart et demie de Ligue des champions en proposant des formations de très haut niveau. Certains joueurs sont devenus des stars internationales en quittant l’OL. Et on a vu aussi des vedettes venir, sans pour autant réellement confirmer leur statut (Elber, Baros).
Lors de la saison 2003-04, la lutte entre l’OL et Monaco fut souvent passionnante. D’abord supérieur (on pense à la victoire 3-0 de Monaco en janvier 2004), l’ASM a mal terminé pour finir 3e derrière l’OL et le PSG. Cette année-là, l’ASM a laissé beaucoup de forces dans son extraordinaire parcours en LDC. Finaliste, Monaco présentait une équipe avec une star, Morientes. Giuly ira ensuite au Barça, mais pour le reste, c’est surtout le collectif dirigé par Deschamps qui est à mettre en avant.
Sans rival à sa hauteur durant le début des années 2000, l’OL a eu les titres et les bons joueurs.
Et les PSG-OM des années 90 ? C’est probablement là qu’il faut chercher le plus de similitudes avec la période actuelle. Entre 90 et 93, l’OM joue une demie, une finale et remporte une C1. L’équipe compte aussi un Ballon d’or dans ses rangs. Pendant ce temps-là, le PSG se construit et recrute Ricardo et Valdo, finaliste de la C1 avec Benfica, puis Raï, capitaine de la Seleçao et double vainqueur de la Coupe Intercontinentale. N’oublions pas de mentionner les meilleurs joueurs français qui trouvent place dans les deux équipes (certains deviendront champions du monde).
Soutenir que ces PSG-OM, OM-PSG, étaient supérieurs est donc largement recevable.
C’est aussi pendant cette période que le foot français a le plus brillé en Coupe d’Europe. Suite aux différents beaux parcours de l’OM, le PSG jouera trois demi-finales européennes et deux finales. Monaco et Nantes (demie de C1), Bordeaux (finale de C3) et même Auxerre (demie de C3) ne doivent pas être oubliés.
Le PSG et Monaco de 2014 n’ont encore rien fait en Europe. Tout est encore dans les cartons, dans le « projet » des deux clubs. Assurément, il y a des stars des deux côtés, des supers joueurs. Oui, il faut se réjouir d’avoir la chance de voir ça en L1. Et oui, tout est là pour assister à un grand match sans faire la fine bouche. Ce match est rare et cher. C’est une promesse. Pour l’instant, sportivement il n’est « que » ça. Mais pour notre L1, c’est absolument énorme !
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